Domkraft – Domkraft


Vous serez sans doute étonnés de constater que le dernier LP de Domkraft s’intitule Domkraft, comme le titre de son premier EP. Eh bien, figurez-vous que ce n’est pas une erreur : pour fêter ses 10 ans, le groupe suédois de doom psychédélique et pachydermique décide de ressortir par l’entremise de Magnetic Eye Records son premier EP, initialement édité à 250 exemplaires. Mais comme vous êtes attentifs, vous avez constaté que cette fois, il s’agit d’un LP : exit la démarche vilement mercantile, vive les nouvelles compos?

La livrée de l’album reprend la même illustration que celle d’origine, en noir et blanc, mais s’attache à la mettre en couleur cette fois-ci, retouchant au passage quelques éléments graphiques. Rien de bien fou en soi, mais suffisamment pour ne pas se tromper de plaque en piochant l’une ou l’autre dans sa discothèque (heureux possesseurs des 250 EP, vous voilà sauvés).

Les pistes, à présent, puisque le trio promet dans sa promo de nouveaux morceaux. Essuyez donc la bave que vous avez aux lèvres : il n’y a dans cet album que deux nouvelles compositions. 12 minutes et 58 secondes de plaisir en plus, qui mettent la plaque au niveau syndical d’un LP. Pour ce qui est des anciennes compos, elles ont été remasterisées avec une production plus lourde, qui met donc tous les titres au même niveau et permet à l’auditeur de bénéficier d’un Domkraft moins artisanal et aux détails fins jusqu’aux craquement de microsillons de la conclusion de “Horses Horses”.

Comment aborder cette plaque, donc ? Difficile d’être définitif. Sans doute un accessoire supplémentaire dans l’attirail du fan de Domkraft et nous en sommes. Certes, nous n’étions pas penchés sur le berceau du groupe, mais nous avons apprécié chacune de leurs plaques et parlé en bien d’elles dès que l’occasion s’en présentait. Domkraft est donc un album nécessaire, sans être un indispensable.

Son avantage principal est sans doute, à l’aune d’une écoute concomitante avec Sonic Moons, de mettre en avant le chemin parcouru par le groupe. Une progression d’écriture qui montre comment Domkraft est passé d’un doom psychédélique plaisamment redondant à une capacité étendue à explorer des univers différents au sein d’une même galette. C’est d’ailleurs un peu ce qu’osent les nouveaux titres “Spiral Noises” et “The Bane”, des morceaux qui, pour autant, s’intègrent parfaitement à l’EP d’origine. On y retrouve la lourdeur abyssale des titres mid-tempo, tellement appréciée par le passé. Le final “The Bane” titre originellement écrit pour un film  inabouti à ce jour, “The Planet Of Doom”. Quoi qu’il en soit ce morceau est un trou noir qui aspire l’auditeur pour ne plus le laisser s’échapper et c’est exactement ce qu’on attend du groupe. Cependant ce titre et son prédécesseur ne font qu’attiser la frustration lorsque résonnent les dernières notes de l’album.

En résumé, Domkraft est une galette dont on est content qu’elle existe : belle production, mise en valeur de titres qui sonnaient bien plus plats avant cette remise à niveau. Du côté des deux nouveautés, on apprécie leur qualité d’écriture et, comme toujours avec Domkraft, on sort satisfait de son audition. Difficile de dire du mal de l’effort produit, même si, fatalement, on reste un peu frustré de ne pas y trouver la suite logique de leur précédente réussite, Sonic Moons.

Note de Desert-Rock
   (7/10)

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