OK, pas la peine de se défiler, de chercher à éviter les étiquettes : sur ce coup c’est du pur stoner. Tout y est : les murs de grattes bien crasseuses mixées bien en avant, ce culte du riff suprême qui emprunte largement aux bons vieux Sabbath, le chant qui, bien que sous-mixé, se fraie un passage conséquent dans la masse sonore, une basse vrombissante qui enrobe une rythmique copieusement charpentée, etc. Et surtout, du groove à revendre, des gimmicks accrocheurs et réussis par packs de douze, et au final une pure machine à headbanger frénétiquement. Impossible d’écouter ce disque sans jouer de la batterie imaginaire, de taper du pied comme un malade en suivant le rythme, ou en jouant de la ‘air guitar’ comme un cinglé en espérant que personne ne nous verra ! Comment résister à ce massif ‘Let the shit roll’ d’intro, ‘Full circle’ et ses passages instrumentaux superbement inspirés ou encore ce ‘Octanoid’ groovy en diable ? Ben oui, parce que l’air de rien, Dozer est probablement aujourd’hui déjà devenu l’un des combos ultimes de pur stoner ‘contemporain’ – avec des groupes comme Lowrider ou Goatsnake – , et, toujours l’air de rien, ils se placent là comme nouvelles références du genre, tout simplement. Bref, si vous n’y connaissez rien en stoner, et que vous lancer dans les bibliques Kyuss ou autres ne vous tente pas pour le moment, ce disque peut se révéler être un excellent choix pour mettre le premier doigt dans l’engrenage stoner-rock. Mais attention ! Vous vous ferez bientôt manger le bras !
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