Entombed sur Man’s Ruin. On avait senti le vent arriver avec « Wolverine Blues ». Puis ils ont sorti un album de reprises pas pourries (sauf celle de Venom). Puis ils se sont dégagé la nuque (sauf Lars-Göran Petrov, qui n’a d’ailleurs toujours pas non plus abandonné la cartouchière). Puis ils ont sorti un album avec le chien d’Alice in Chains. Dire pour autant qu’ils sont devenus un groupe de stoner rock serait aller un peu vite. Même si l’on entend ce terme dans le sens le plus large qui soit. Le label ne fait pas le stoner band. Non. Ils se sont calmés un peu et ont arrêté de manger du mort à tous les repas. Ont écouté quelques vieux bluesman mais ça ne s’est jamais trop entendu. Ont changé de look, mais de nos jours on ne sait plus à qui l’on à affaire : Johnny porte le bouc, est-il grunge ? Kerry King a les oreilles dégagées, est-il banquier ? Ont écouté le rock des seventies et rien n’y fait. Ils continuent de manger du mort à chaque repas. Le groupe dont on pourrait éventuellement les rapprocher sur cet album, serait Motörhead en plus punk rock. Donc, il n’est pas plus question de mort metal que de stoner rock. Plutôt une contraction des deux : du mort rock. Tout cela nous fait un album qui n’a pas de quoi réveiller les morts. Les meilleurs morceaux étant certainement « Vices by proxy » pour l’efficacité de son riff et « Lost » pour sa lente lourdeur. Oui, perdus ils le sont un peu, j’ai l’impression. Et ce n’est pas en faisant du reggae que ça va s’arranger.
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