Après 2 albums sur un obscur label, Frank Kozic se réveille et signe Fatso Jetson sur son label, le défunt Man’s Ruin, lui offrant au passage un trépied vers une plus grande reconnaissance, au moins de la part des aficionados… Le groupe des cousins Lalli ne manque pas cette occasion, et délivre un skeud de toute beauté, en intégrant pour l’occasion un quatrième larron : Gary Arce, pour rajouter des grattes.
Pour ceux et celles qui ne connaissent pas Fatso Jetson, la première écoute (et les 5 suivantes, en fait) est pour le moins déstabilisante : des chansons étrangement (dé)structurées, des parties de lead guitares décalées, des rythmiques lancinantes, un chant étonnant…
Mais passé ce cap, le plaisir prend le pas, et l’on comprend pourquoi Fatso Jetson garde cette auréole de groupe mythique dans le Palm Desert (le groupe reste vénéré par la plupart des musiciens de la région, il y a bien une raison…).
On peut donc dans un second temps apprécier comme ils le méritent ces morceaux : parfois plutôt lents, ambiancés, ils peuvent s’emballer au détour d’un break improbable (une sorte de groupe de jazz stoner…) et proposer un solo imparable mais complètement décalé. Le morceau titre de l’album en est un superbe exemple : articulé autour de couplets aux rythmiques dissonantes, la chanson s’emballe soudain en un refrain frénétique, et se conclut étrangement après un pont musical totalement décalé. “Let’s clone” est un autre grand moment de l’album, avec son “lick” de guitare entêtant et sa rythmique tribale limite hypnotique… Incroyable aussi la doublette “Graffiti in space” / “Deaf conductor”, morceaux totalement instrumentaux, et pour autant excitants de bout en bout, épiques par moments…
Bref, que du plaisir. Si vous ne connaissez pas Fatso Jetson, je vous encourage à vous y plonger SERIEUSEMENT pour en apprécier toute la finesse…
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