Gideon Smith & the Dixie Damned – 30 Weight


Gideon Smith & the Dixie Damned - 30 Weight

Gideon Smith est de retour ! Il a beau avoir complètement changé son combo de mercenaires de la route, ses « Dixie Damned », sa musique, elle, n’a pas foncièrement changé. Dès les premiers accords, c’est avec un certain plaisir que l’on retrouve la recette typique du rocker barbu, que l’on pourrait résumer en quelques ingrédients très simples : un riff par chanson, un son de gratte puissant et subtilement fuzzé, une production impeccable et … la voix de Gideon ! Parce que c’est bien ça qui marque le plus l’identité du skeud, à tel point que l’on pourrait presque taxer le bonhomme d’une certaine mégalomanie… Le chant est mixé très très au dessus, avec très peu d’effet. Heureusement la technique vocale du gaillard est impeccable, et son coffre lui autorise cette immodestie.

Au-delà donc de cette qualité de production tout à fait typique, les gros hits de stoner-americana-sudistes sont bien présents, chiadés comme il faut. Le grassouillet « Black fire » en intro, le très crunchy et heavy « Ride with me » (ze riff…), le catchy « Do me wrong », ça n’arrête pas… Le bonhomme sort quelque peu de ses propres sentiers battus pour reprendre le « I Bleed Black » de St Vitus, respectueusement, sans le travestir. Même si le titre perd de ses relents mystiques au passage, il garde sa haute teneur doomy, et l’ancrage « gros rock » assure l’essentiel. Dans un genre bien différent, Smith se lance plus loin dans une doublette un peu mollassonne, avec « Shining star » enchaîné avec une reprise inattendue, « When I Die », du punk gonzo extrême G.G. Allin… sauf que même si Allin est plutôt connu pour ses médiocres performances punk, il s’est aussi illustré sur quelques productions (relativement médiocres aussi) de country, dont cette balade. Mouaip. Heureusement, l’album se clôture sur un très sympa boogie avec « Come and howl », sans prétention, mais bougrement efficace.

Frontman à la personnalité très affirmée, Gideon Smith ne fera pas dans la demi-mesure… et on peut attendre la même chose des personnes qui écoutent ses albums : soit ils n’aimeront pas la main mise du bonhomme sur son groupe et son répertoire, son chant prépondérant, soit ils adoreront l’authenticité du bonhomme, son talent de composition évident, son sens du riff et du groove typiques des contrées sudistes. Pour ma part, je penche pour la seconde catégorie, assez franchement. Le gars fait la musique qu’il aime, avec passion, et il le fait bien. Je n’attends rien de plus d’un musicien.

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