Tout dans cette galette laisse à penser que Gideon Smith et ses potes du Dixie Damned baignent dans le rock sudiste. Et surprise, à l’écoute des premiers titres… c’est exactement ça.
Pas d’ambigüité, donc, si vous aimez les meilleurs combos de Southern rock, que vous appréciez le stoner gras du bide de la plupart des groupes de chez Small Stone Records, que vous aimez l’huile de vidange, le houblon et le gros son de guitare, n’allez pas chercher plus loin le disque de votre été : la voix chaude et rauque de Gideon vous guidera sur cette galette qui sent bon la poussière, sur laquelle officie aussi la fine fleur des musiciens de Small Stone, notamment, autour d’un groupe finalement à géométrie variable.
A l’instar d’un Roadsaw ou d’un Backdraft, Gideon Smith rend hommage au rock sudiste de ses racines tout en le réanimant, le rajeunissant aussi : même si le style est là et bien là, jamais on n’entend d’écho d’autres groupes, de relents de “déja vu” au gré des riffs… Un bel exploit dans un genre souvent un peu sclérosé.
On reprochera peut-être à l’album un track listing un peu hasardeux : balançant ses meilleures cartouches dans la première moitié, il enchaîne sur le dernier tiers de l’album plusieurs mid-tempos et balades acoustiques qui mériteraient d’être contre-balancées par des brulôts un peu plus pêchus.
Dans tous les cas, l’identité et l’empreinte (vocale notamment, mais pas seulement) que Gideon Smith colle sur l’intégralité de ce disque laisse pantois : en une poignée de riffs baignés de Hammmond et de basse ronflante, le père Smith se pose dans le peloton de tête des leaders du genre. Belle perf.
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