Voilà un groupe qui affirme haut et fort son attachement à SABBATH puisqu’il affiche explicitement n’utiliser que de riffs des compagnons d’Ozzy, nos pères à tous. Attention à la distribution : Guy Pinhas à la basse, Greg Roger à la batterie, tous deux ex-OBSESSED. Greg Anderson aux amplis Sunn. Pete Stahl, ex-SCREAM, WOOL au chant et à la guitare dans lesquels il a officié avec brio avant de participer au projet EARTHLINGS. Sa voix caractéristique, haut perchée, puissante et chaleureuse à la fois est un pur bonheur. Alors qu’on l’imaginait davantage à l’aise sur des musiques plus souples, moins heavy, Pete crée la surprise. Ce mec est tout-terrain, ce qui confirme son talent exceptionnel. L’allright qu’il balance en ouverture de IV est tout bonnement renversant. Pendant que les instruments, rouleaux compresseurs surdimensionnés, tapissent d’un goudron épais et moelleux une route à sa mesure, Pete maintient le cap au volant d’un truck australien (cent tonnes, 62 pneus au sol) aussi facilement que s’il eut été au volant d’une Corvette rouge. Non pas que les uns soient aux service de l’autre, non. Le tout repose sur une réelle osmose, qui rend le projet d’autant plus excitant pour l’entité GOATSNAKE. Le plaisir est là et ça se sent. Du grand art qui accouche d’un paradoxe sublime : voilà un groupe qui renouvelle vraiment le genre sans le renouveler vraiment ! La pochette du CD est quant à elle abominable. Sortie tout droit de l’imaginaire des pires groupes de hard des 80’s, préférez lui le vinyle qui est très beau car inspiré de la main de qui vous savez. Le disque, sous quelque format que ce soit est un monument. Assurément le meilleur album du premier semestre.
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