Iron Monkey tout d’abord. « Arsonaut », qui ouvre le disque est un monument. Du pur Black Sabbath avec un chant ultra déchiré, un peu à la manière des chanteurs de death. Le plus incroyable c’est que cela fonctionne. Du « stoner sludge doom » ultra torturé en somme. En théorie cela m’aurait semblé assez improbable, mais il faut se rendre à l’évidence, la magie opère. Du coup, on se laisse griser par le concept et on se prend à en vouloir davantage. Si bien que les deux titres suivants (dont une reprise de Corrosion of Conformity, « Kiss of Death »), même s’ils ont un format moins seventies, sont réellement excitants. Rien à dire, ces titres sont une vraie tuerie et me donnent envie de me pencher plus avant sur leur production discographique chez Earache. Très intense comme expérience. Les trois titres suivants nous viennent des japonais de Church of Misery que j’avais découvert sur la compile « Stone deaf forever ». On passera sur leur apparente fascination pour les serial killers. Marchant dans les pas de Black Sabbath et emboîtant ceux de Sleep qui n’en ont jamais été très éloignés, ils semblent évoluer dévotement dans l’espace relativement restreint de la perpétuation de la tradition. C’est avec beaucoup de classe qu’ils alignent ces trois morceaux très lents et très lourds. Ce split a indéniablement des vertus didactiques en ce qu’il a la capacité de plaire aux fans de l’écurie Earache, qu’il pourra ensuite conduire vers des mondes plus apaisés. L’inverse est vrai également en ce que les fans du Sab pourront aller faire une incursion dans un univers plus noir et plus tourmenté que ce qu’ils ont l’habitude d’entendre. Pour les vrais curieux pas trop frileux.
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