Tout comme Super Résistant, l’icône du cinéma français, les Mammoth Mammoth n’ont qu’un seul mot d’ordre : pas de chis-chis !
Vous l’aurez compris donc, pas de long jams sessions improvisées sous des volutes d’herbe qui fait rire, ni d’élans psychédéliques instrumentaux endimanchés dans un patte d’éph moule-burnes et entourés d’elfes magiques ou autres farfadets. Que nenni donc, car Mammoth Mammoth est au stoner ce que Mötorhead ou AC/DC sont au rock n’roll : les chantres d’une musique faîte pour les hommes, les vrais, les tatoués et sévèrement burnés, par des hommes, des vrais, des tatoués et des sévèrement burnés.
Dès l’ouverture, le ton est donné avec l’hymne « Life’s a Bitch » où nos australiens se rappellent à leurs ancêtres de la perfide Albion et nous emmènent joyeusement dans l’ambiance d’un pub irlandais enfumé où The Real Mackenzies seraient en train de se produire. Direct et efficace, tout comme le refrain « Life’s a bitch and then you die » qui résume parfaitement la philosophie du combo et de ce « Volume IV : Hammered again ».
On part de très haut donc, telle la plus méchante des montagnes russes, pour redescendre abruptement avant le soubresaut de « Fuel Injected », tuerie rock’n’roll dédiée aux amateurs des « vestes à patchs » et autres porte-clés décapsuleurs. L’ambiance monte donc, retombe, puis remonte à moitié au gré des 10 titres de cet album inégal. Car à côté des pépites taillées pour la scène que sont le lourd comme une enclume et lent comme une tortue « Promised Land », ou bien l’excellent et punk « Sick (of being sick) », on trouve quelques morceaux un brin faiblards (« Black Dog », « Reign Supreme »).
Fraîchement signés chez Napalm Records, Mammoth Mammoth est donc loin d’accoucher de l’album du siècle (ou de l’année). En revanche les australiens nous ont pondu une bien sympathique galette qui fait le job et servira allégrement de bande son quand il s’agira de griller une bonne grosse côte à l’os au BBQ tout en buvant des bières avec vos potes.
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