Montecharge, quatuor parisien riche en testostérone et en en goudron chaud, sort son premier EP après une démo parue discrètement l’an dernier. Six titres seulement, donc, pour une petite demi-heure de gros stoner sans concession.
L’emballement ne nous gagne pas tout de suite à l’écoute de l’introductif “We Stand”, et son un peu trop cliché “We stand for rock’n’roll” : soit trop 2nd degré, soit pas assez 1er degré, en tout cas le titre se cherche un peu, même musicalement. Grosse rythmique et un vrai beau solo enthousiasmant toutefois. Allez, on prend quand même, c’est plutôt très bien fait, et on a envie d’écouter la suite. En tous les cas, la trame du disque prend forme, et les rythmiques burnées y occupent la meilleure place, bien aidées par quelques riffs fort bien torchés (“Let the Devil get in”, “BAMQ”, “Deep Dark Smoke”…).
Comme rien n’est parfait en ce bas monde, les vocaux ne sont pas (encore) à la hauteur du reste : est-ce par manque de confiance en soi que Walter voit tous ses vocaux chargés d’effets (ou doublés) ? Dommage, surtout qu’ils prennent une grande place sur certains titres – une place pas forcément utile dans cette proportion, d’ailleurs, quand on voit l’efficacité des excellents instru “Cauldron” et surtout le terrible “BAMQ” qui vient conclure cette galette avec fougue, groove et panache.
Alors que la petite planète stoner hexagonale court un peu dans tous les sens, Montecharge vient graver son nom dans la petite liste d’outsiders en capacité de prétendre à une bonne place dans le peloton de tête. Donnons-leur un peu de temps avant de nous prononcer définitivement… mais ça sent plutôt bon cette affaire.
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