En 2005 et 2006, je vous ai saoulés avec un duo basse-batterie, suite aux sorties consécutives de leurs deux albums, au patronyme footbalistique et à la mystique très développée. Réjouissez-vous ! Cette année, je ne vous saoulerai pas avec Om ( enfin sauf si leur nouvel album sortait avant la fin d’année, mais bon, vous y échapperez durant la grande partie de 2007 ) ! Non, cette année, je vous saoulerai avec Serpent Throne !
On change totalement de registre, car s’il est question de mysticisme ici, il faut plutôt s’intéresser, comme le nom du disque l’indique, au coté obscur.
Serpent Throne est un combo instrumental, suite à la défection (ou à la mort, le ton de leur texte de présentation sur myspace étant difficilement déchiffrable) de leur chanteur, qui puise son inspiration dans tout un pan de la culture hard rock de la fin des 60’s jusqu’au milieu des 70’s (une époque bénie donc).
Comme la magnifique pochette l’illustre, les films d’horreur (Wherewolves on wheels, Hammer, Fulci , etc.) , les films de bikers (d’Easy Rider à Hell’s Angels on Wheels en passant par la Horde Sauvage) et le contexte de cette époque ( il n’y a qu’à lire les mémoires de Sonny Barger ou le récit romancé de Hunter S. Thompson sur les Hell’s Angels pour se rendre compte que parfois la réalité pouvait rejoindre la fiction ) sont les principaux moteurs de ce heavy-rock qui va chercher son identité sonore du côté des riffs du sacro saint Black Sabbath (eh oui, chassez le naturel, il revient au galop, pourquoi vous parlerais-je d’un groupe n’ayant pas un quelconque rapport avec la bande à Iommi ?).
Sans conteste, l’ombre sabbathienne plane, mais contrairement à nombre de groupes qui la plagie éhontément, Serpent Throne semble avoir été touchée par la grâce divi… heu satanique dans le cas présent. Ses riffs, même ceux directement transposés, son intro orageuse à la provenance indubitable, tous les composants ‘made in Birmingham’ sont intelligemment utilisés et renforce la puissance et l’accroche du rock instrumental du quatuor philadelphien.
Totalement jouissif et produit sans arrière-pensée (vouloir être Black Sabbath à la place de Black Sabbath, 40 ans après, le coche semble avoir été loupé), ‘Ride Satan Ride’ est au Sabb’ ce que le premier album de Witchcraft fut à Pentagram. Un hommage célébrant et sincère. Ride !
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