Shotgun Sawyer – Bury The Hatchet


Le trio Californien de Shotgun Sawyer en association avec Ripple Music vient enterrer la hache de guerre par le biais de son second album Bury The Hatchet. Il faut dire que leur premier album sorti en 2016 Thunderchief avait quelques relents guerriers avec un artwork à base de chasseur bombardier F-105 ayant servi notamment au Viêt-Nam (Et très accessoirement le plus lourd de l’histoire dans sa catégorie, à bon entendeur…). Cette fois-ci Shotgun Sawyer est rentré au pays, et après avoir cramé le Delta du Mékong le trio se ressource dans le Delta du Mississippi.

Bury The Hatchet est un album particulier, bien qu’il hésite entre les genres il semble vouloir retrace l’histoire d’un pan de la musique du blues au heavy. Les influences sont nombreuses et classiques. Le tout nécessitant de l’application dans l’écoute.

L’influence de Led Zeppelin se fait sentir dès les premiers morceaux, la basse si on s’y arrête enchaine les plans et seraient à même de faire penser à « Communication Breakdown », cette dernière associée à la batterie sur « (Let me) Take You Home » fait songer à un « Moby Dick »

Côté chant il manque peu de grain pour qu’il soit totalement sexy. On trouvera aussi dans cet album du ZZ Top avec l’intro de « Hombre », du Steve Ray Vaughan version light sur « When The Sun Breaks ». A vrai dire, si l’album a cette couche heavy qui place Shotgun Sawyer parmi le groupe de pure Stoner, il est clair qu’on a entre les oreilles aussi un pur groupe de blues. De ceux qui cultivent la tradition du storytelling à la façon d’un Muddy Waters, le morceau le plus parlant à ce sujet étant sans doute « You Got to Run » qui évoque des souvenirs fictifs avec son “When I was a young boy, Mama tell me Son […] You got to run!”

Alors attention à ne pas vous méprendre, la couche blues est bien omniprésente, mais on parle bien de rock Heavy, peut-être pas le plus métal de tous, certes, mais les amplis envoient la saturation bien comme il se doit et il n’y a pas de hors sujet. Les slides à coup de bottleneck émaillent la galette et c’est bien une des facettes de Shotgun Sawyer, un son à l’ancienne, natif américain. Un son qui bien souvent prend l’auditeur pour l’emmener s’en griller une avec un bon verre de Bourbon. Ce son qui gentiment emmène l’auditeur depuis ce qui devait être un simple moment de détente vers un peu plus d’excès et au final te laisse dans le caniveau avec « Shallow Graves » et son Crunch enivrant comme une biture de première, arrivée par surprise

Bury The Hatchet ne se placera pas dans les monuments du genre, il y a quelque chose d’un peu trop superficiel dans tout cela mais passé se constat, l’ensemble tient la route plutôt pas mal, encaisse les assauts des écoutes répétées et offre un bon moment de détente. Au final Shotgun Sawyer reste dans la lignée de ce qu’il avait produit lors de sa première sortie. Un de ces groupes que l’on écoute quelques fois afin de se faire une opinion et sur lesquels on peine à se dire que l’on est totalement convaincu avant de le ranger dans un coin de sa mémoire. Cependant, il y a fort à parier qu’une fois que l’on retombe dessus dans sa discothèque après que le temps ait fait son œuvre, on le ressort avec  nostalgie et l’impression d’être passé à côté de quelque chose avant de le remettre à tourner sur sa platine quelques fois d’affilée.

 

Note de Desert-Rock
   (7/10)

Note des visiteurs
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