T.H.U.M.B. – Primordial Echoes For Modern Bigfoots


T.H.U.M.B. - Primordial Echoes For Modern Bigfoots

Venise, ses canaux sinueux, ses petites rues calmes, ses gondoles, ses flots de touristes… et son groupe de stoner « maison », T.H.U.M.B. ! Forcément, à première vue, le contraste rebute un peu. Pour autant, le trio vénitien s’inscrit franchement dans la droite lignée des meilleurs groupes de stoner transalpins, aussi étonnant que cela puisse paraître. Huit années après sa précédente sortie vinylique (soyons honnêtes… on avait oublié jusqu’à leur existence) ils déboulent avec une nouvelle rondelle chez les excellents Go Down Records.

Le premier constat est que la prod est un peu sommaire, parfois rêche, les bords sont mal ébarbés : la saturation croustille un peu, le fuzz crépite, clairement les potards sont tous sur 11. Au final, le souffle sourd qui sort des enceintes est chaud et rauque, brut de décoffrage certes, mais globalement plutôt séduisant. Le genre musical pratiqué ici ne chamboulera pas grand monde : le stoner très classique du groupe se compose pour l’essentiel de morceaux lancinants, parfois plus punchy, de riffs lourds, le tout accompagné d’une basse ronde et grasse bien saturée (hmmm, l’intro de « Reaching the afterglow »), et d’une batterie qui met le paquet sur les rondelles cuivrées, les roulements et la frappe de mulard dès qu’il s’agit de susciter le headbang (« Road song », « Pietrosaurus »). Petit point faible : les vocaux, même s’ils remplissent leur modeste office (plutôt second rôle, voire même figurant au casting), ne cassent pas trois pattes à un canard cul de jatte. Pour le reste, franchement, cherchez pas trop loin : c’est la musique idéale à enfourner dans le lecteur de CD de sa voiture, le bras dehors contre la portière, à tracer la route sous le cagnard… Ca groove, ça dépote, et pour autant ça se permet de coller quelques passages ambiancés plus psyche voire space-rock (en recourant notamment à quelques insertions de claviers ou d’harmonica).

Ne vous laissez pas décourager par l’assez médiocre artwork qui orne cette galette : même si l’on n’est pas face au disque le plus excitant de la décennie, cet album plutôt sexy devrait sans problème satisfaire pleinement la plupart des fans de stoner traditionnel. Un disque modeste par ses ambitions mais plaisant par son attitude. Un positionnement marketing pas si stupide au final…

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