Nancy : sa belle place Stanislas, son charmant centre-ville et ses innombrables autres sites culturels tels que le Hublot, qui nous proposa une bien belle affiche. On aurait pu faire un tour du côté de Paris, mais l’envie de profiter pleinement de la fraicheur provinciale du Grand Est était trop grande. Arrivé un peu plus tôt histoire de rencontrer Truckfighters pour une petite interview, le site semble sympathique : salle spacieuse, personnel souriant et odeur rock’n’roll. Mais le show ne commencera pas avant un bon 21h et l’impatience du public pour rentrer (oui parce qu’il fait quand même très froid) se fait sentir. Enfin prêts pour profiter de ce triple choc Rock en train de sillonner dans toute la France.
C’est Dot Legacy qui ouvre le bal avec une certaine fougue qui ne nous laisse pas indifférents. Ce quatuor Parisien sait se donner : son puissant, énergie débordante et ambiances très variées. On apprécie les nombreuses influences qui en ressortent mais c’est surtout Mars Volta qui nous vient de suite. Le public, un peu timide certes et encore peu nombreux, rend la balle aux musiciens en rentrant doucement dans les variations et délires en tout genre. D’ailleurs, ce jeune groupe n’hésite pas à nous offrir des phases a cappella qui donneront le plus bel effet. Dommage que le son du Hublot se révèle être un peu en dessous de ce qu’on peut attendre pour un show Stoner : murs en béton qui envoient le son parfois dans tous les sens et rapport du volume des voix un peu en dessous des instruments. Donc une bande Made in France à suivre et à revoir au plus vite.
Très rapidement après, et c’est fort appréciable, Deville est déjà en train de monter sur scène. Ils sont beaux, ils sont forts et surtout, ils se donnent à fond. On ressent de suite la bonne humeur et l’envie de faire plaisir au public, qui commence à croitre. Le guitariste et le bassiste se déplacent sans cesse afin de changer de place et ils partagent énormément avec nous à coup de sourires, de grimaces et d’approches. La base rythmique est parfaite et ça frappe fort. Puis on est un peu déçu encore une fois de ne pas entendre plus la voix de Andreas Bengtsson, qui est souvent étouffée par les instruments, alors que son chant est bien puissant et surtout très nécessaire à la cohésion de Deville. C’est dommage car tout le groupe déploie la grosse artillerie avec des titres comme « What Remains », « Lava », « Make It Belong To Me », la puissante « Deserter » et le magnifique final avec la bien grasse et lourde « Rise Above ». N’empêche que les Suédois nous offrent une belle démonstration artistique et on leur souhaite de gravir un peu plus les échelons de la scène Stoner-Rock.
En parlant de Suédois, voilà qu’arrive le duo de choc, Dango et Ozo, avec une certaine envie de faire vibrer Nancy. Puis on découvre un nouveau et énième batteur qui semble heureux de prêter main forte à Truckfighters. Le show démarre sur « Mind Control » pour ensuite nous offrir un large panel de la discographie du groupe. Et étrangement, le volume sonore prend le pas sur ce qu’on avait pu entendre précédemment : son bien fuzz, voix encore un peu faible mais bien mise en place. Puis c’est surtout cette bonne humeur et cette énergie qui fait plaisir à voir. Dango, comme à son habitude, saute dans tous les sens, tombe par terre et s’en va vers d’autres mondes, tandis que Ozo s’amuse avec nous en jouant directement dans la fosse et à nous apprendre à parler Suédois. On regrette un peu quand même que le batteur du groupe soit un peu en dessous des deux comparses. Mais le mur de son et la complicité des musiciens avec le public nous fait oublier ce petit détail. On aura le droit de découvrir deux nouveaux titres de l’opus V dont « Calm Before The Storm », puis bien évidement des gros titres comme « Mastodont », « Monte Gargano » et l’incontournable « Desert Cruiser » qui donnera la chance à certains d’entre nous de prendre les micros et de chanter avec le groupe.
Ce fut donc une bonne soirée avec un trio Stoner qui fonctionne vraiment bien. On aurait d’ailleurs apprécié voir plus de monde, ce qui n’aura jamais empêché chacun des groupes de tout donner pour cette charmante ville qu’est Nancy.
j’ai loupé Truckfighters dans ma ville..déception.
sympa l’article en tout cas 🙂