Wormsand – 26/02/2025 – Pessac (Sortie 13)

Encore dans la dynamique de son excellent album You, The King, sorti il y a quelques mois à peine, et après l’annonce de leur passage prévu au Hellfest cette année, Wormsand n’est pas du genre à se reposer sur ses lauriers, dans son local de répèt’. Ils se sont donc lancés sur la route pour une jolie poignée de dates, largement en France mais aussi en Italie et Suisse. Ce soir c’est la modeste mais excellente salle Sortie 13 qui les accueille dans l’agglomération directe de Bordeaux. Initialement prévu comme un petit concert sans première partie, dans la petite salle annexe, le public a répondu présent, ce qui a finalement amené le trio de Menton à jouer dans la “grande” salle, pour un concert tout à fait normal (prenez vos préventes, les gens : ça sert vraiment à quelque chose !).

Et dans les faits, le remplissage est tout à fait correct dans la salle, un beau résultat pour un groupe encore jeune, qui joue ce soir seul à l’affiche. Sur scène, il ne faut pas longtemps pour que le trio rentre à fond dans son set : on est habitués maintenant, les gars sont pas du genre à se regarder les chaussures, concentrés sur leurs arpèges. Après une longue bande d’intro, ils rentrent dans le lard direct avec un gros “Unlit Sun”, issu de leur premier album, et son riff massif. Il n’en faut pas plus pour mettre le public en vibration, qui s’engage dans une séance de headbanging qui ne s’interrompra plus avant que les lumières ne se rallument. Petite spécificité de cette poignée de dates, c’est un certain Rémi qui remplace Tom derrière les fûts, ce dernier étant souffrant (nous lui souhaitons un bon rétablissement) – et il s’en sort fort bien, au vu du contexte ! Le public, hybride (des connaisseurs, des découvreurs), donne des signes clairs de son appréciation, l’ambiance est bonne et les échanges bienveillants.

On entame ensuite une grosse exploration du nouveau disque, dont la plus grosse partie du set est constituée. Si vous connaissez déjà le disque, il est probablement inutile de vous dire à nouveau la qualité de ces compos (sinon il n’est pas trop tard pour en faire l’acquisition). En revanche, même si on n’était pas trop inquiets, on attendait de voir la dimension qu’ils prendraient en live, et on n’a pas été déçus : l’interprétation est impeccable, le groupe les maîtrise déjà bien, et leur efficacité passe bien sur scène. Les ambiances sont différentes, entre le colossal et doomeux “Digging Deep”, les complexes “Daydream” ou “Drown”… tout défile et passe parfaitement bien ! Mention spéciale à cet étouffant final sur les deux titres qui terminent aussi le disque, les solides mais aventureux “The Final Dive” et “To Die Alone”.

Les vieux fans auront apprécié deux modestes extraits du premier album (“Deprivers” en plus de “Unlit Sun”), mais le groupe décide de rajouter une rasade en rappel, en décapsulant le vieux “Weedosaurus” issu de leur premier EP de 2019, un titre bien efficace pour clôturer un set roboratif de presque une heure. Un bien bon moment, dans une bonne ambiance, une bonne salle, et un groupe qui clairement entame sa mue pour une très intéressante évolution.

 

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