UNCLE ACID & The Deadbeats (Déc. 2018)

Voilà quelques temps que nous ne nous étions pas entretenus avec Sir Kevin Starrs, aka. Uncle Acid. A l’occasion de la sortie de l’album Wasteland et de la tournée qui l’accompagne, nous avons pu de nouveau sonder le maître à penser de la formation Uncle Acid & The Deadbeats dans un presque habituel jeu de questions/réponses.

 

 

Salut Kevin, merci de nous accorder un peu de temps, on imagine bien qu’entre la promo de l’album et la tournée tes journées sont chargées. Du coup si tu le permets, nous allons rentrer directement dans le vif du sujet : Wasteland sonne et ressemble à la description d’un monde pourri. S’agit-il seulement d’une description, d’une histoire, ou d’une prise de position, d’un message que vous voulez transmettre indirectement ?

Bien vu, c’est un peu de toutes ces choses à la fois. C’est à l’auditeur de décider ce qui se passe.

 

Des groupes comme Uncle Acid ont une influence et un ” pouvoir ” significatif sur leur public. Est-ce que tu es à l’aise avec ça. Restes-tu malgré tout prudent avec tes messages, paroles, etc…?

Je n’y pense pas vraiment en fait. Je crois que la plupart des gens savent que lorsque je chante sur des sujets sombres, je ne suggère pas à l’auditeur de faire quoi que ce soit de ce genre, c’est simplement une histoire que je raconte. Mes textes sont habituellement basés des chose qui sont arrivées dans le passé, moi je les embellis. De toutes façons la plupart des gens s’en foutent probablement ! (Rires)

 

Uncle Acid a toujours été considéré comme un One Man Band. Est-ce que que tu partages cette vision du groupe ?

Eh bien, personnellement je ne vois pas vraiment ça comme un groupe composé d’un seul mec. J’écris tout et je joue de quelques instruments, mais c’est quand même un groupe. Je suppose que c’est un peu comme Neil Young et Crazy Horse, ou W.A.S.P., où il y a un gars qui a une vision et un gars qui écrit les chansons. Il faut toujours un leader, mais chacun joue son rôle.

 

Par rapport à ça, tu pourrais décrire ton processus d’écriture habituel : est-ce que tu viens avec tout le matériel ou est-ce que c’est un processus collectif ?

C’est moi qui amène tous les éléments. J’ai toujours fait comme ça. Je fais des démos brutes et je les envoie à tout le monde pour que les autres puissent apprendre les chansons. C’est la meilleure façon de travailler pour moi, et la plus rapide !

J’ai lu avec surprise quelque part que tu avais eu recours à un producteur “extérieur”, ce qui n’est pas l’habitude du groupe. Est-ce vrai ?

(Surpris) Non, je ne sais pas d’où tu tiens ça ! Je l’ai produit moi-même. En revanche on travaille avec des ingénieurs du son différents, ceux des studios, ça explique d’ailleurs pourquoi l’ingénieur change tout le temps. Nous enregistrons dans différents studios mais c’est toujours moi qui produis. J’ai déjà une vision de ce que je veux exactement avant de me lancer dans l’enregistrement, donc c’est très facile pour moi de faire la production. Avoir à expliquer le son à quelqu’un d’autre peut s’avérer très difficile… J’aime le processus de réalisation d’un album, de la planification à l’écriture, en passant par la démo, le suivi, les overdubs, le mixage, l’implication dans l’artwork… puis une fois l’album terminé entre tes mains, tu as un sentiment de réussite.

 

Tu confirmes par contre que tu as effectivement encore une fois changé de studio, ce changement-là t’a-t-il satisfait ?

Ouais tout s’est bien passé. Le studio était super. Tu as raison, on n’a jamais été deux fois de suite dans le même studio. Je trouve que c’est agréable d’aller dans des salles et des lieux différents, d’utiliser différents équipements pour voir ce qui se passe. Mais tu sais, plus largement, si je n’étais pas satisfait de quoi que ce soit, le disque ne sortirait pas. Ce n’est pas plus compliqué… C’est l’une des raisons pour lesquelles je travaille tant tout seul, parce que je sais exactement ce que je veux.

 

L’album apporte son lot de nouveautés aussi, par exemple la chanson “Bedouin” sonne différemment de ce à quoi nous sommes habitués avec Uncle Acid, surtout avec l’utilisation des cors/trompettes. Était-ce juste une idée que tu as eu en écoutant de nouveaux sons ou en utilisant du matériel pendant l’enregistrement, ou était-ce sous-entendu par le thème de la chanson et l’ambiance dont elle avait besoin ?

J’ai entendu le son dans ma tête et j’ai utilisé un synthétiseur pour imiter le son des trompettes que j’entendais. Nous avons déja utilisé des cordes, des harmoniums et des mellotrons, donc passer à des cuivres synthétisés n’était pas si difficile, mais cela semble surprenant pour beaucoup de gens. J’imagine que ça ajoute un élément psychotique…

 

Ce qui n’a pas changé en revanche, c’est ton label, Rise Above, auquel tu es toujours fidèle. C’est bien connu, c’est un label plutôt petit, avec des moyens limités. Bien sûr, j’imagine que tu as eu pas mal de propositions d’autres labels. Qu’est-ce qui te fait rester avec eux ?

J’ai un contrat et c’est le genre de choses que j’aime honorer ! Je n’ai jamais vraiment eu d’autres offres en réalité… Je ne suis probablement pas la personne la plus facile à vivre dans le travail parce que je n’accepte pas vraiment les directives ou les conseils de qui que ce soit. Rise Above a toujours été super et ils nous ont laissé faire ce que nous voulions sur tous nos albums. J’accorde plus d’importance à cette liberté qu’à quoi que ce soit d’autre, alors je crois que c’est le meilleur label pour le groupe.

J’ai lu quelque part que tu as du mal à interagir ou à créer un lien avec le public en concert quand il filme ou prend des photos avec son smartphone. En partant  de ce besoin de lien avec le public, apprécies-tu le public des festival en général ? J’imagine qu’il est plus difficile de communiquer avec un public dans ce genre de situation. A moins que tu n’aies une approche différente de ce genre de performances ?

Ouais, il y a effectivement une approche différente pour jouer dans les festivals. Tu joues souvent face à des gens qui ne connaissent pas ta musique, donc l’idée est de les convaincre, et de le faire vite et fort. C’est comme une vitrine pour ta musique. Si tu arrives à les faire bouger ou headbanguer, c’est déjà que tu as une assez bonne connexion. Quand on joue en tant que headliner, on s’attend à ce qu’il y ait des fans qui deviennent presque hystériques et montrent qu’ils apprécient le spectacle. Je ne comprends pas comment tu peux payer un billet pour regarder le show au premier rang, sur un écran de 5 pouces. En tant qu’interprète ça me déconcentre, et j’imagine que c’est la même chose pour les gens qui se tiennent derrière et autour d’eux. Nous avons désormais un écran de 6 mètres derrière nous sur scène, donc si tu veux vraiment profiter des couleurs qui flashent et de tout le reste, du coup tu peux regarder ça et lâcher ton téléphone.

 

Tu as réalisé la vidéo de “Shockwave City”, tu fais des illustrations pour tes albums et j’ai aussi lu quelque part que tu aimerais pouvoir faire ton propre film si tu en avais les moyens. Tu cherches à te tourner vers une expression artistique plus complète en passant de la musique à l’image ?

(Soupir) Ouais, ce serait formidable. J’espère qu’un jour, je pourrai me mettre à faire des films pourris et des putains bandes-son pour les accompagner.

 

Écoutes-tu des groupes récents, en particulier des  groupes de la scène Doom ou Psych ? Notamment ceux lesquels vous partagez souvent la scène…

Pour être honnête, je n’écoute pas spécialement les nouveaux groupes de Doom car ce n’est pas vraiment mon truc. Parmi les groupes un peu récents, mes préférés sont Danava et Blood Ceremony, car ils écrivent de supers chansons, mais ils sont tous les deux plus anciens que nous ! Il y a pas mal de bonnes choses qui sortent, il n’y a qu’à les chercher ! (rire)

Tu choisis toi-même les groupes avec lesquels tu tournes ? Que peux-tu nous dire sur ceux qui vous accompagnent sur votre nouvelle tournée ?

Ouais, on a  L.A. Witch avec nous et elles sont géniales. Je recommande aux gens de venir assez tôt pour ne pas les rater. C’est parfois agréable d’avoir des groupes qui ne sont pas des choix évidents, mais ça marche quand même bien. Elles ont l’air d’avoir d’être bien reçues par nos fans jusqu’ici, donc c’est vraiment génial.

 

Pour conclure, “Wasteland” décrit un monde de surveillance et de propagande… Vois-tu parfois passer des infos folles ou effrayante à propos de Uncle Acid ?

Beaucoup de choses qui sont écrites à notre sujet sont inexactes, alors j’ai l’habitude. Une bonne part est sans importance, mais si les gens se donnaient la peine de faire des recherches, ils pourraient trier le vrai du faux. Au final c’est comme tout, beaucoup de gens sont trop paresseux pour vérifier ce qu’ils lisent.

 

Merci beaucoup pour le temps que tu nous as accordé ! Au plaisir de te revoir très vite sur la tournée.

Merci à vous et à très vite !

UNCLE ACID AND THE DEADBEATS – avril 2014

Ce mardi 8 avril Uncle Acid et ses Deadbeats étaient de passage sur Paris pour clore une tournée européenne en tant que headliner, une première. Rencontre en toute simplicité et sans langue de bois avec le leader incontesté et incontestable d’une formation qui a le vent en poupe.

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Pour le public français qui souhaite mieux vous connaître, si tu es Uncle Acid de Cambridge qui sont les Deadbeats ?

Effectivement, alors les Deadbeats sont Yotam Rubinger à la guitare, Itamar Rubinger à la batterie et Dean Millar à la basse. Ils sont frères tous les deux.

Comment vous êtes vous rencontrés ?

Ca c’est fait un peu naturellement par l’intermédiaire d’amis en fait. A l’époque je vivais à Cambridge et je n’arrivais pas à y trouver de musiciens, il m’a fallu venir à Londres pour rencontrer des musiciens et finalement trouver la bonne combinaison, et c’est le groupe que nous formons aujourd’hui.

Es tu en train de me dire qu’il n’y a pas de bons musiciens à Cambridge ?

Je n’ai pas réussi à en trouver en tout cas pour ce genre musical. Je suis sûr qu’il y a de bons musiciens d’orchestre symphonique ou classique. Mais malheureusement pour ce genre de musique je n’en ai pas rencontré.

A l’origine tu avais constitué ce groupe comme un projet studio. Cela fait maintenant 5 ans et 3 albums plus tard, alors toujours un projet studio ou un vrai groupe ?

Ce n’est pas un groupe « convenable » (rires). Cela ne fait presque qu’un an que l’on joue ensemble dans un garage à Londres. C’était un peu comme un nouveau départ pour la performance live. Depuis on a été plutôt occupé entre les festivals, les tournées et tout ça.

Tu es en quelque sorte le « mind controller » du groupe. Où mènes-tu tes Deadbeats aujourd’hui ?

C’est une bonne question (rires). Je ne sais pas vraiment. Juste continuer à faire des tournées et quand le bon moment sera venu enregistrer un nouvel album, certainement à la fin de l’année. Surtout continuer à faire ce que l’on fait. Ne pas essayer de se vendre ou quoi que ce soit d’autres.

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Les membres sont-ils libres d’aller et venir dans le groupe ou êtes vous désormais liés par le sang ?

(rires) non, je pense vraiment que c’est LE line-up. Celui qui va durer indéfiniment. Il y a tellement une bonne vibe entre nous et ça fonctionne parfaitement.

Comment écris-tu et composes-tu tes chansons ?

Habituellement je dois avoir une idée d’ensemble pour tout l’album, un concept, un peu comme une histoire. Une fois que je l’ai, j’attends juste que les riffs viennent. J’écris ensuite les paroles un peu comme des scènes dans un film. Chaque chanson est une partie de l’histoire. Ca parait peut être un peu complexe vu de l’extérieur mais pour moi c’est plus simple ainsi.

Est ce que le processus pourrait devenir plus collectif à l’avenir ?

C’est possible. Mais c’est très dur pour moi d’écrire avec d’autres personnes parce que c’est comme compromettre mes idées. Mais pourquoi pas.

Est-ce que vous jammer quand vous vous réunissez ?

Pas vraiment. C’est un peu étrange. A l’occasion, au moment des balances ça arrive. Mais nous ne sommes pas vraiment un jam band.

Tu arrives avec tes riffs…

… oui et voilà c’est la chanson. Ce sont vos parties.

Même pour la batterie et la basse ?

Oui mais certainement que pour le prochain album il y aura plus d’espace pour laisser les gars contribuer au style de la batterie ou aux parties de basse. Peut être.

Prochain album d’ici la fin d’année donc. Mêmes conditions, même studio ?

On devrait enregistrer à la fin d’année pour une sortie l’année prochaine. On va essayer d’avoir une approche différente. Certainement dans un autre endroit. La dernière fois c’était seulement deux semaines en studio et c’était vraiment intense. Peux être essayer d’enregistrer en plusieurs fois.

J’ai entendu parler d’un possible album acoustique, toujours une éventualité ?

Un jour peut être oui. Certainement pas le prochain mais un jour un disque un peu hippie, acoustique, ça pourrait être sympa.

Les Deadbeats sont d’accords avec ça ?

(rires) oui oui bien sûr.

J’ai besoin de savoir. Toutes les chansons parlent de meurtres ou d’horreurs. As-tu un côté obscur à nourrir ?

Je ne sais pas ce que c’est. C’est certainement dû aux films que je regardais qui maintenant m’inspirent. J’aime l’idée d’avoir des paroles sombres et pourquoi pas de la musique sombre également et de mettre dessus des lignes de chant plus mélodiques avec des harmonies de voix. Un côté clair/obscur.

Mais tu n’as que des idées de meurtres et d’horreur… un peu étrange non ?

Oui un peu (rires). Il faut que j’y réfléchisse.

L’année dernière a été plutôt riche. Un nouvel album, une tournée et bien sûr vous avez ouvert pour Black Sabbath. Comment se déroule 2014 jusque là vous ne vous ennuyez pas trop ?

Oui c’est sûr que quand on se réveille après avoir tourné avec Black Sabbath c’est dur. Mais tout va tellement bien pour nous jusqu’à présent. Cette année nous sommes allés en Russie, en Nouvelle Zélande, en Australie et à travers l’Europe. Ce soir c’est la fin de notre tournée avant de retourner faire quelques shows en Grèce. Puis une semaine de vacances avant de jouer en Angleterre.

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Tu en as certainement marre de cette question mais comment avez-vous fait pour vous retrouver à jouer avec Black Sabbath ?

C’est notre agent qui a envoyé un mail « voilà leur musique ils sont disponibles, si vous aimez etc. ». Et en fait un des managers a vraiment apprécié ce que l’on faisait et a juste dit « ok venez ».

Est-ce que le groupe avait déjà entendu parler de vous ?

Je crois que la femme de Geezer (Butler), Gloria, qui le manage lui avait parlé de nous parce qu’elle était plutôt fan du groupe. Mais je ne suis pas sûr pour le reste du groupe ou des managers.

Comment avez-vous réagi à cette nouvelle ?

Je ne pouvais y croire. J’étais comme choqué. Il n’y avait quand même aucune chance pour que l’on prenne part à cette tournée. Des groupes de cette envergure ont habituellement des groupes aussi importants, ou qui l’ont été, pour faire leurs premières parties. C’est souvent les mêmes genres de groupes qui ouvrent pour les gros groupes. De donner ainsi sa chance à un jeune groupe peu connu, ça demande d’avoir des « couil… » de leur part.

En terme de moyens comparé à l’essence « Do It Yourself » de Uncle Acid, ça devait être un monde complètement à part ?

Oui tout était tellement professionnel avec eux. Je veux dire, ils ont le meilleur équipement, les meilleurs moniteurs et tout est si bien cadré, mais ils ont tous été super sympa avec nous. Toute l’équipe, le groupe, faisaient attention à nous aussi.

Vous avez dû apprendre beaucoup. Qu’est ce que tu retiens particulièrement de tout ça ?

Surtout sur l’aspect comment faire un show pro. Ce qui m’a presque le plus surpris c’est de voir Tommy Iommi venir nous voir à chaque balance. C’était toujours le premier sur place et le dernier à partir, toujours à jouer sur sa guitare et à bidouiller son ampli pour s’assurer que tout soit parfait. J’ai trouvé ça incroyable que quelqu’un qui faisait ça depuis tellement de temps se souciait toujours de comment le son était. Ce n’est pas juste venir, se brancher et jouer, ça prend vraiment du temps pour délivrer les chansons.

Est-ce que tu sens une différence entre le avant et le après Black Sabbath ?

Oui, je pense que l’on est bien meilleur. On sonne bien mieux. Jusque là on avait fait quelques dates par ci par là. Là c’était notre première vraie tournée ensemble. Maintenant que l’on arrive à la fin de la tournée, on s’est encore amélioré. Chaque soir la magie opère mieux.

Les majors doivent vous connaître maintenant… Toujours heureux de faire partie de la famille Rise Above ?

(rires) Bien sûr. On a plutôt tout ce qu’il nous faut. Je veux dire le problème avec les majors c’est que tu ne dois pas avoir cette liberté. Je veux faire ce que j’ai envie de faire, pas que quelqu’un me dise, il faut faire ça et ça. Donc c’est parfait pour nous aujourd’hui.

Quel est ton point de vue sur le business autour de la musique ?

Je ne sais pas mais quelque chose doit se passer. Les gens ont perdu le respect de la musique parce que tout est diffusé en permanence. On en entend ici ou là, à la radio, à la télé, la musique sert à vendre des choses, et elle a perdu de sa valeur. Les gens ne respectent pas la musique ni les musiciens, ils nous considèrent comme de la merde tout simplement. Il faut qu’elle retrouve sa valeur mais je ne sais pas comment on pourrait faire ça ni qui pourrait le faire. J’ai peur qu’il ne soit trop tard.

Penses-tu rééditer le premier album ?

Eventuellement. Mais ça demande beaucoup de boulot. A l’origine cet album était plutôt destiné à être comme une sorte de démo.

Mais ça sonne bien. Tu veux que ce soit parfait en fait.

Exactement je sens que ça a besoin d’être un peu remixé et remasterisé. Donc dès que je trouverais le temps de m’y atteler, je le ferais. J’aime toujours m’assurer que ça sonne comme je le veux.

Première tournée en tant que headliner en Europe. Comment ça se passe ?

Très bien. Les concerts se passent bien, beaucoup de fans sont présents, les ventes sont bonnes.

Comment faites vous pour sonner en live comme sur album, même matériel, le volume à 11 et le tour est joué ?

Oui c’est exactement ça. Du bon matériel, une bonne pédale de fuzz, on monte le volume. On répète énormément pour être sûr que les harmonies sonnent juste. Parfois ça dépend de la console utilisée ou des groupes avec qui l’on joue mais on essaye toujours d’être le plus proche possible des albums. J’utilise la même guitare, la même pédale et le même ampli depuis le début.

Même setlist tous les soirs ou vous préférez en changer ?

Non, on préfère avoir un set solide qui tourne bien. On change une chanson ou deux à l’occasion quand on trouve que ça sonne un peu bizarre.

Fais tu une différence entre être headliner d’une tournée et participer à un festival ou être en première partie ?

Oui c’est beaucoup plus de pression. Les gens viennent pour te voir particulièrement. En festival les gens ne savent pas à quoi s’attendre. Et en même temps, peu importe, tu as à faire un super show quoi qu’il en soit. Il faut essayer de se faire de nouveaux fans.

Une journée typique de tournée ? Est ce que vous écoutez de la musique ?

On essaye de visiter un peu, se promener les quelques heures de libre que l’on peut avoir. On écoute surtout de la musique dans le bus. Plutôt des choses qui ne sont pas en rapport avec ce que l’on joue.

Comme quoi ?

En ce moment Sly and the family Stone, the Dubliners. Tant que c’est différent de ce que l’on fait et que c’est bon, chacun met ce qu’il veut.

Sur la scène doom quel groupe écoutes-tu aujourd’hui ?

Electric Wizard bien sûr, ils sont géniaux. En groupe plus « récent » je dirais Blood Ceremony. Mais j’écoute beaucoup de groupe des années 60 et pas mal de folk également.

A toi le dernier mot. En un mot comment décrirais-tu Uncle Acid and the Deadbeats ?

Psychotique

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