Ca y est, le Desert Fest a annoncé son line up en intégralité, alliage solide entre gros mastodon (non pas le groupe bourricot) de la scène, incontournables et rassembleurs et d’autres noms qui ne vous ont pas forcement poussé à l’hystérie. Et pourtant…
Bien sûr voir Matt Pike et son trio infernal sur scène est un incontournable, bien sûr Orange Goblin est en passe de devenir au stoner ce que Motörhead était à la vie : un repère stable et réjouissant, un phare rock’n’roll dans une nuit sans lune (sur un tee shirt, avec un loup et une cascade). Bien sûr Amenra pourra… Euh… Pourra… Enfin sans doute quoi. Et puis Yob, l’émotion qui nous est promise est incroyable. Heavydement Crowbar, sans conteste My Sleeping Karma. Quant à Elder, Dopethrone, Acid King ou Wo Fat ? Les meilleurs dans leur rayon, simplement. Mais quid d’en dessous, des petites lignes du contrat ? De ces logos minuscules qui se serrent comme du bétail en hiver ? Et bien c’est loin, très loin de manquer de qualité, bien au contraire !
Desert-Rock vous a sélectionné 10 groupes à ne pas rater lors de cette édition 2018 du festival du désert au pays des diamantaires.
Blood Of The Sun (vendredi 12 octobre) – Heavy rock’n’roll US, si vous aimez Motörhead et les cuissardes en cuir.
Vous aimez le rock’n’roll, le bien heavy, le bien décomplexé, voire le bien crétin ? Blood Of The Sun va vous régaler la chique. Fondé par Henri Vasquez, batteur vu chez Sourvein, Porn et surtout Saint Vitus, le groupe ne s’embarrasse d’aucun complexe pour vous servir votre musique comme les ricains servent la soupe, à grosses louches brulantes et épicées.
Messa (samedi 13 octobre) – Doom aux inflexions jazzys IT, si vous aimez prendre un thé noir en écoutant Saint Vitus.
Attention talent. Les italiens de Messa vont faire grand bruit. Avec leur doom chic, tartiné d’influences se rapprochant du jazz (Bohren & Der Club of Gore pour vous situer) et leur obsession pour tout ce qui touche à la flotte, nul doute que Messa va nous noyer sous la classe.
Yuri Gagarin (samedi 13 octobre) – Cosmonique rock from pas Russie mais de Suède, pour ceux qui aiment servir le régime et être le premier dans l’espace.
La vraie différence entre Yuri Gagarine et Lev Andropov ? Yuri est VRAIMENT allé dans l’espace, lui. L’autre sauve juste Bruce Willis dans Armageddon.
Sofy Major (dimanche 14 octobre) – Post hardcore FR, si vous aimez vous battre au ralenti avec des poubelles un soir de cuite.
Sorti Major de Clermont Ferrand, Sofy ne vient donc pas du tout (mais alors pas du tout) en voisin à Anvers, ce qui n’empêchera pas le groupe de prouver qu’au final c’est peut être lui, le vrai diamant. Leur musique aux accents Neurosiens, mais avec une volonté de pugilat proche d’High On Fire, devrait vous faire quelques bleus au dessus des Converses si vous squattez les premiers rangs.
Eagle Twin (dimanche 14 octobre) – Geronimo doom pour mormons US, si vous aimez la musique qui prend au trip et met du sang sur la caisse claire.
Le problème avec Eagle Twin, c’est qu’ils publient des albums beaucoup trop bien pour la plupart des humains. Beaucoup trop classes, beaucoup trop lourds. Seuls quelques initiés, quelques choisis ont accès au divin de leur musique. A toi de choisir dans quelle catégorie tu te places. Veux tu que ton âme soit sauvée ou préfères tu écouter Greta Van Fleet sans aucun respect de toi ?
Child (dimanche 14 octobre) – Blues rock de surfeurs qui te pique ton crush d’été au milieu de tes vacances en Australie ; si vous aimez l’amour, le sable chaud et Jimi Hendrix.
Ils sont beaux, ils sont trio et sentent le sable chaud, ces trois australiens sont sacrément énervants. Avec leur blues rock à faire sauter les boutons du chemisier, Child a tout pour réchauffer vos soirées. Torride comme l’été 2045 avec ce putain de réchauffement climatique. Insupportable.
The Skull (dimanche 14 octobre) – Doom heavy US comme il faut, pour ceux qui ont d’irrémédiables Trouble.
Oui je te vois, toi qui t’es dit qu’en vrai on s’en foutait pas mal de The Skull. Mécréant. Avec Eric Wagner, chanteur de Trouble première version et qui depuis court après sa gloire passée, souvent cliché, parfois franchement énervant, The Skull est beaucoup trop cool pour toi. Ça ne réinvente pas le fil à couper le doom mais ça remporte à l’aise le cul de la crémière.
Ancestors (dimanche 14 octobre) – Cosmic psych doom US, pour ceux qui aiment les retours en grâce.
Les ancêtres sont de retours et continuent à se la jouer Pink Floyd du doom. Compositions chiadées, émotion à tous les étages, Justin Maranga et sa bande vont encore nous faire chialer de bonheur.
The Devil And The Almighty Blues (dimanche 14 octobre) – Blues rock made in Norway, pour ceux qui aiment se lisser la barbe à l’huile de baleine.
Autant Child vont réchauffer les nombrils, autant TDATAB (franchement un nom aussi long ?!) va vous geler les bas morceaux. Avec son blues lent et sauvage comme un saumon bio, les cinq gaillards n’ont pas leur pareil pour vous donner envie de consommer du houblon à la pinte.
The Well (dimanche 14 octobre) – Acid stoned achin d’Austin, texas, pour ceux qui trouvent qu’uncle acid c’est vachement bien mais que ça tourne jamais.
The Well est il le groupe le plus original de la création ? Non. Mais il est tellement cool. Avec ces riffs Sabbathiens, son spleen de drogués et sa bassiste. Libre à toi de rater leur concert et d’attendre 5 ans qu’ils aient la possibilité de revenir.
On se retrouve donc les 12-13-14 octobre à Anvers !
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