Un peu comme les australiens, il y a quelque chose de spécial avec les groupes islandais, un sentiment d’urgence musicale qu’on sent chez ces groupes un peu victimes (consentantes) d’une géographie contraignante, difficile, exigeante. Armé de son 4ème album, Brain Police ne déroge pas à cet état de fait. Au contraire, le groupe de Reykjavik, sorte de gloire nationale en Islande, a choisi Small Stone pour éclore et s’ouvrir au reste du monde.
On découvre le groupe aux premières notes de “Rooster Booster”, qui n’aurait pas détonné sur un album du grand Sabbath Noir, période post-“Volume 4”. Pas méga original, mais méga bien gaulé. A l’image de cette galette. “Hot chicks & Hell queens” déboule comme un dératé et nous rappelle tour à tour Disengage ou Solarized (snif, où qu’ils sont passés eux ??). Le morceau le plus étonnant est sans équivoque “Thunderbird”, qui reprend des pans entiers du “N.O.” de… Kyuss (sur “Sky Valley”). Hallucinant. Et pourtant, on sent bien qu’il n’est pas question de plagiat. Pour autant peut-on parler d’inspiration ou d’hommage ? Le son est différent, mais le couplet, le riff sont là pour semer le doute… Etrange impression, vraiment…
On passe après au super catchy “Snake”, au riff parfaitement fuzzé de “The Baron”, puis à l’intro de basse sur-saturée de “Human volume” ou du morceau titre. Et au final, on se retrouve baladé entre grosses claques et titres plus “posés”, toujours bien construits. Des morceaux fuselés comme des missiles air-air, sur un son ultra-balaise. Rien de révolutionnaire sous le soleil (??) islandais, mais une sacrée bonne galette tout de même.
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