Magnified Eye, jamais entendu parler. Faut dire que malgré son rapprochement géographique de notre bien-aimée scandinavie (gros géniteur de groupes bien barrés), le Danemark ne s’est que rarement illustré pour sa musique. Voilà donc une galette livrée juste à temps pour remettre les pendules à l’heure.
Magnified Eye est, en effet, un groupe tout à fait enthousiasmant, et leur second album, “Transition”, est rempli (le terme n’est pas galvaudé : 18 titres au compteur !) de chansons étonnamment bien gaulées.
Ce qui surprend dès les premières écoutes, c’est la prod, nickel, impressionnante et couillue, proposant pour chaque titre le son adéquat, avec les sonorités adaptées (léger violoncelle derrière “Fiend”, harmonica régulièrement présent, notamment sur “Amongst Heathens”, “Out of the shadows” ou “In circles”, le son de basse étrangement saturé de “Transition”). Si bien qu’on ne s’ennuie jamais, avec des arrangements travaillés, qui ajoutent une dimension intéressante à ce disque : l’ensemble paraît “riche”, riche de sons, donc, mais aussi riche de compositions travaillées.
On va pas vous la faire, Magnified Eye n’est pas le groupe le plus révolutionnaire de ces 10 dernières années : dans le paysage actuel du stoner-metal typiquement scandinave, Magnified Eye trouve une place de choix, mais ne ré-invente pas le genre. Le chant, par exemple, tout excellent qu’il est, n’est pas monstrueusement original. Idem pour les musiciens, leur maîtrise est absolument impeccable, mais aucun ne se met plus en avant. Tout ceci force à l’admiration (honnêtement), mais l’étincelle qui pourrait faire exploser ce groupe n’est pas tout à fait là. Maintenant, des albums qu’on peut passer en boucle sur son lecteur CD sans s’ennuyer une seconde, et qui caressent si bien les tympans, il n’y en a pas des masses en ce moment. Alors acquérir ce skeud, dans ce contexte, est un acte de salubrité égoïste, mais tout à fait recommandable.
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