Alors que 2009 se termine sur la sortie d’un nouvel album, Scott Hill et sa bande sont déjà focalisés sur 2010 qui marquera le vingtième anniversaire du groupe. L’occasion pour nous de demander à Scott quelques infos sur les projets à venir sans oublier de lui parler du nouvel album.
« Signs of Infinite Power » est sorti ces derniers jours. Es-tu satisfait des avis que tu as reçus depuis ?
Oui, très ! Les gens ont l’air d’adorer le son bien brut que l’on a obtenu sur ce disque, c’est exactement ce que l’on souhaitait !
Comment décrirais-tu votre processus de composition sur cet album ? Avez-vous évolué sur cet aspect depuis vos débuts ?
C’est toujours le même mode de fonctionnement, nous n’avons jamais procédé différemment : tout commence autour d’un riff unique, c’est la base. En général, on trouve les riffs tous ensemble, en répétition, tout simplement, et on commence à jouer autour, à le faire tourner, et la construction du morceau commence comme ça.
Ressens-tu une pression particulière lorsque vous rentrez dans cette phase d’élaboration d’un nouvel album ?
Honnêtement… non ! (rires) Nous n’avons jamais vraiment ressenti la moindre pression, et ce quel qu’ait été notre label à différents moments de notre carrière : ils nous ont toujours laisser faire ce que l’on voulait, sans jamais interférer ou être sur notre dos…
Ce nouvel album sort chez Century Media, un label plutôt connu pour ses productions heavy metal « traditionnelles »… pourquoi eux ?
Effectivement, ça peut étonner, mais tout simplement ils étaient à fond derrière le groupe, ils connaissaient tout de nous… de vrais fans ! Et au final, ça a l’air de bien fonctionner. On fait quelque chose qui sonne un peu différemment du reste du label, c’est sûr ! Mais on pense que c’est très positif.
Puisqu’on parle de maisons de disque, peux-tu nous parler du label « At the Dojo » que vous venez de créer ?
Pour le moment, l’objectif de ce label est uniquement de re-sortir nos vieux disques, et probablement de temps en temps sortir un 45 tours avec des nouveaux titres, tu vois le genre. Pour commencer, on va surtout essayer de rendre disponible nos plus vieux disques qui sont devenus introuvables. Quant à la suite, qui sait de quoi demain sera fait ?
Vous avez sorti « Bionic Astronautics » du nouvel album, justement, qui fait aussi en quelque sorte figure de « single ». Avez-vous retenu ce titre, qui comporte des passages bien psychédéliques , car selon toi il représente le mieux votre album ?
Absolument ! C’est un titre qu’on adore : il a des passages très rapides, et au milieu des leads de guitare trèèèès lents. Il se trouve aussi que c’est le premier titre que nous ayons écrit pour l’album. Il contient un peu de tout ce qui fait un bon titre de Fu Manchu !
Vous êtes particulièrement présents et actifs sur internet. Comment penses-tu qu’internet aide à promouvoir le groupe ?
La facilité d’accès permet de faire connaître le nom du groupe, d’inciter des personnes qui n’avaient jamais encore entendu parler de Fu Manchu à écouter certains de nos titres… et forcément de devenir immédiatement accros ! (rires) Evidemment, l’idée première est de permettre aux gens d’écouter quelques uns de nos titres, et si ils aiment, d’acheter nos disques.
OK, mais que penses-tu de la démarche poussée à l’extrême : comment réagis-tu quand tu retrouves sur internet des morceaux de Fu Manchu à télécharger librement, sans l’accord du groupe ?
J’avoue que je n’encourage vraiment pas à voler les chansons des artistes, et ce qu’il s’agisse de gros groupes bien établis ou de jeunes groupes débutants… Malheureusement, je pense qu’on ne peut pas y faire grand-chose. Il y a des pistes de réflexion à envisager, par exemple sortir nos albums en vinyl, ça incite les collectionneurs à l’acheter car ce sont de beaux objets à collectionner…
Vous entamez une nouvelle série de concerts après la sortie de cet album… Après une si longue carrière, comment faites-vous pour composer la set list de chaque show ?
Bonne question… si tu as la solution magique, je suis preneur ! (rires) On essaye de la changer un peu chaque jour. On a 125 chansons dans lesquelles on peut choisir, tu imagines comme c’est compliqué ! Au final, on arrive à se mettre d’accord chaque soir quelques heures à peine avant de monter sur scène.
Avez-vous idée du nombre de concerts que vous avez joués à ce jour ?
Franchement, je n’en ai pas la moindre idée…
Un paquet, c’est sûr ! Est-ce toujours aussi fun qu’avant, de monter sur scène ?
Sans aucun doute, ça n’a jamais changé. Que les choses soient claires : le plaisir est bien la seule raison pour laquelle on est toujours dans ce groupe.
Même les groupes les plus pourris qui ont à leur actif dix fois moins de concerts que vous ont sorti au moins un DVD live… Qu’attendez-vous ?
Ca y est, ça arrive ! Je peux même t’annoncer en exclusivité que l’on est en train de travailler dessus en ce moment même. Il sortira a priori courant deux-mille-dix.
Deux-mille-dix sera donc l’année Fu Manchu, puisque vous fêterez vos vingt ans de carrière. Il semblerait que vous prépariez quelque chose de spécial pour cette occasion, peux-tu nous en dire plus ?
Allez, encore une exclu pour toi : effectivement, on réfléchit à faire un truc bien spécial, et a priori ça se fera en Europe ! Un truc du genre jouer l’un de nos albums en entier d’affilée… On y réfléchit, je peux juste te dire que ça sera quelque chose de cool !
Vingt ans c’est bien beau, mais qu’avez-vous prévu pour les vingt prochaines années ?
Pour les vingt prochaines années ? T’es cinglé ! Fini Fu Manchu dans vingt ans ! (rires)