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Il y a des personnes qui, en France, font des efforts surhumains pour promouvoir notre style de musique favori. Et les petits gars de l’association Kallimadelik sont à citer en exemple. Non content de nous avoir offert une semaine avant un concert exceptionnel avec Glowsun et Brant Bjork dans une toute petite salle lilloise, voilà qu’ils nous présentent Yawning Man pour deux concerts gratuits le jour de la fête de la musique. Toujours en compagnie de Glowsun (certains d’entre vous ont certainement fait le rapprochement entre Kallimadelik et Glowsun), voilà les américains en terre nordiste juste après leur passage au Hellfest et juste avant une date parisienne.
Vous connaissez tous le principe de la fête de la musique, chacun peut y aller de son petit concert dans la rue au milieu des passants et dans une ambiance bon enfant et c’est exactement ce que nous avons eu en ce magnifique soir du 21 juin. Me voilà donc à l’angle de la rue Solférino et Gambetta pour attendre l’arrivée des deux groupes qui, miracle, n’auront pas trop de mal à trouver une place pour se garer et décharger le matériel. Les trois membres de Yawning Man et leur tourneur sont de très bonne humeur, le sourire aux lèvres, la soirée s’annonce bien.
Alfredo Hernandez et Gary Arce entame tout de suite la conversation, un vrai plaisir de fan. On leur avait expliqué le principe de la soirée mais Alfredo Hernandez ne peut s’empêcher de demander « c’est vraiment ici qu’on va jouer? ». On lui dit que oui, c’est bien sur un coin de rue. Et là il répond direct « Il nous faut une caméra, faut filmer ça, c’est dingue ».
Pendant que Glowsun place son matériel, j’entame une longue discussion hallucinante avec Alfredo. Je commence par lui demandé pourquoi la veille il n’a pas joué avec Garcia lors du Hellfest, la réponse est simple : « il ne me l’a pas demandé ». Ensuite on parle de choses et d’autres pour finir par une leçon de français. Alfredo ne parle pas français mais aimerait bien alors il me demande de confirmer les quelques mots qu’il croit savoir, du pur fun. Soirée festive oblige, des bénévoles distribuent des éthylotests. Alfredo écoute poliment ce que nous raconte la jeune fille sans rien comprendre et prend ce qu’on lui tend. Bien entendu après il me demande ce que c’est et je lui explique. Et là il me dit « c’est dingue, c’est trop cool, il m’en faut d’autres!! ». Et il appelle Gary pour lui raconter… il n’en croit pas ses yeux.
Ensuite on a eu le droit à deux superbes concerts. Glowsun dans une prestation surpuissante au top de leur forme, l’une des meilleures performances que j’ai pu voir et je les ai déjà vu un paquet de fois. Yawning Man a aussi livré une superbe prestation, décidant des morceaux au fur et à mesure. La foule de curieux attirés par un son dantesque ne sont pas repartis de là indifférents, certains ont noté le nom du groupe sur un bout de papier, histoire certainement d’y jeter une oreille attentive une fois rentrés chez eux. La aussi le son est surpuissant. Par moment je me demande même si ce n’est pas trop fort. Après quelques titres je vois la patronne du restaurant asiatique sortir et s’approcher. Je me dis qu’elle va certainement demander à ce que le son soit baisser un petit peu… et même pas… imaginez la petite chinoise avec son tablier en train d’écouter quelques titres de Yawning Man dans les rues lilloises avant de retourner voir ses clients.
Certes ce n’était pas l’expérience d’un de ces légendaires concerts dans le désert mais c’était tout aussi mythique, inoubliable.
Les concerts se terminent, les deux groupes rejoueront un peu plus tard dans la soirée mais malheureusement je ne peux pas y assister. Je repars donc pour une nuit de sommeil bien courte avant le boulot du lendemain, je n’arrive pas à redescendre, je suis sur un nuage.
[Rappel : Pour ne pas choquer les puristes, les chroniques des groupes stoner ou assimilés sont en blanc, les autres en gris…]
On arrive tôt sur le site pour ne rien rater de cette journée fortement dosée en stoner ! En réalité, on y est forcé, étant donné que les personnes en charge de la programmation ont collé Omega Massif avant 11h ! Le temps du trajet et d’une arrivée un peu chaotique, on n’entend que les dernières basses fréquences du combo allemand, qui embrase les tempes d’une Terrorizer tent déjà correctement remplie par les fans de stoner, qui ont bien prévu de rester là une bonne part de la journée ! Une prestation sympa, dont je ne vois que la fin.
Le temps de changer le backline, je vais faire un tour voir les rigolos death metalleux de General Surgery sous la tente Rock Hard. Grimés en chirurgiens ensanglantés, le quatuor est rigolo, mais peu intéressant musicalement (en ce qui me concerne…).
Mais heureusement, je ne rate pas les cultissimes SOLACE, l’un des groupes qui justifiaient à eux seuls d’être présents ! Les retrouver si tôt dans la journée, aussi bas sur l’affiche, relève en revanche de la plus grande aberration. Quel gâchis pour ce groupe culte ! Pas de quoi gâcher notre plaisir d’être là néanmoins. Le groupe américain, ayant atterri en Europe la veille, n’y prête aucune attention : ils sont là pour dérouler leur meilleure musique, sans retenue. Et le déluge de stoner coule des amplis pendant 30 minuscules minutes, mais dont le groupe profite à fond pour composer un set splendide. Ce dernier pioche un peu dans “A.D.”, la récente galette sortie chez Small Stone, mais aussi dans les sorties plus anciennes. Tandis que Tommy Southard et son look totalement improbable (short en jean, chaussettes multicolores…) assure la quantité syndicale de riffs sur un concert de cette trempe, Rob Hultz se la joue “bass hero” en larvant la musique du combo de ses lignes de basse infectieuses. Jason au chant assure, sans pour autant monopoliser la place de frontman, un rôle partagé par l’ensemble des zicos. Superbe set, qui nous donne la banane pour le reste de la journée.
Alors que la tente Terrorizer est dédiée au stoner pour toute la journée, on ne peut qu’être dubitatif sur l’ajout de quelques groupes qui viennent “perturber” l’ambiance qui règne dans ce public d’aficionados. C’est le cas de 16, qui même s’il garde un esprit très sludge, détonne quand même en prenant la suite du super culte Solace. Cris, son chanteur, est clairement la pierre angulaire de l’édifice, avec son physique de bagnard condamné à perpète, il arpente la scène de long en large, vomissant ses tripes sur chaque titre de ce set pêchu, et finalement plutôt sympathique !
Je dois m’absenter du site un moment, ce qui m’empêche de voir Black Cobra, pour un set qui apparemment a laissé des traces très positives dans l’assemblée. A revoir vite ! Retour au sludge avec WEEDEATER, des anciens Buzzov-En bien entamés du bulbe. Complètement barré sur scène, Dixie Collins vomit ses vocaux en grimaçant comme un débile consanguin, danse comme un hillbilly, le tout en assurant ses parties de basse. Son duo avec le batteur déjanté Keko (dont le kit est posé juste au bord de la scène, initiative intéressante !) assure le spectacle. Les titres bien catchy et accessibles du trio cartonnent, et Nick Oliveri, qui est arrivé sur le site un peu plus tôt, s’éclate pendant leur set sur le bord de la scène. Excellent.
De manière encore un peu incongrue, le metal sludgy de RWAKE prend la suite, mais leur son plus froid, plus métallique, et globalement leur sérieux à toute épreuve, refroidissent quelque peu notre état d’esprit… Ca casse un peu l’ambiance, même si la musique du combo tient la route et que son set est pro et efficace. A leur décharge, le public accroche pas mal !
La “seconde journée” commence enfin pour une série de concerts que tout fan de desert rock se doit de déguster d’affilée… Premier débarqué de Palm Springs, YAWNING MAN monte sur une scène dénuée du moindre artifice… Une scène que le trio (dont Mario Lalli n’assure pas la basse, snif !) a du mal à occuper ! Un peu gauches, les musiciens se regardent, plantés droit comme des “i” pendant tout le concert… Pas vraiment des bêtes de scène ! Gary Arce tourne presque le dos au public pendant tout le set, et le nouveau bassiste est concentré sur son manche (!!). On a trouvé un concurrent au concours des plants de tomate (private joke “desert-rock.com”)… Alfredo Hernandez, lui, flanqué de son habituel casque sur les oreilles, assure sa frappe métronomique avec concentration et sérieux. Musicalement, rien à redire en revanche : aussi concentrés que sont les zicos, ça joue bien. En revanche, le public, qui vient de bouffer du sludge-core-bidule, a un peu de mal à adhérer complètement au set un peu trop calme du combo. Bref, pas au bon endroit, ni au bon moment ! Probablement pas un groupe de festival… Pas franchement une réussite. Aujourd’hui plus que jamais, le groupe porte parfaitement bien son nom (je laisse les non-anglophones traduire…).
Changement de ton avec MONDO GENERATOR qui déboule sur scène avec “Fuck You I’m Free” et débite directement quelques pépites qui remettent les cases en place. Les fans se réveillent très vite et les connaisseurs dégustent une set list virulente et superbement exécutée, composée des morceaux les plus rentre-dedans du père Oliveri, de Mondo Generator surtout (de mémoire “Shawnette”, “All the way down”, “JR High Love”…), auxquels se greffent assez naturellement les titres les plus “Oliveri-esques” de Kyuss et QOTSA, of course. Oliveri agit en leader naturel du trio : vocaux impeccables, basse bien saturée omniprésente, attitude, hurlements… Nick est en grande forme ! Ses comparses, issus d’un combo australien apparemment, assurent bien : ça joue, ça a la pêche, ça sourit et ça donne le sourire ! Excellent, et trop court ! Un des points forts de la journée.
Pour finir cette séquence de concerts qui fleure bon le sable chaud, qui mieux que Mister Cool himself pour prendre la scène ? Tandis que mes collègues de Desert-Rock ont pu le voir récemment, et notamment depuis son récent changement de line-up, j’en étais resté à l’image d’un combo scéniquement amorphe, qui aurait pu ré-activer la torpeur dans laquelle Yawning Man avait plongé le public un peu plus tôt… Quand BRANT BJORK & The Bros montent sur scène, le doute n’est plus permis : désormais, en live, le groupe assure sur tous les aspects ! Musicalement, c’est impeccable. Manifestement, Brant a été prévenu avant de monter sur scène : le Hellfest, c’est un festival de métalleux ! Il axe donc son set autour de certains de ses titres les plus nerveux et les plus rock, ce qui ne l’empêche pas de déborder de groove et de cool attitude… Les musiciens sont à fond dedans (bon sang, ça change de notre souvenir il y a quelques années !), ils se la donnent, et Brant lui-même sourit, blague, entâme des pas de danse pour le moins décalés, grimace… Superbe concert et gros succès dans cette tente toute acquise à la cause stoner…
La suite des événements s’annonce plutôt “décalée” sous cette tente, on va donc un peu voir la lumière du jour, notamment sur la main stage pour zieuter (comme Nick Oliveri, qui sourit comme un gamin sur le bord de la scène !) Motörhead. Perdu au milieu d’une main stage énorme (du fait du matériel prévu pour le set de Kiss…), Lemmy est un peu amorphe, super statique, planté derrière son micro, et Phil Campbell daigne à peine parfois s’approcher du bord de scène pour venir sourire au public… Un peu léger pour un groupe de cette trempe ! Après, impossible de cracher sur cette prestation sans faille et sans temps mort, qui enchaîne les classiques comme personne.
Dans la même veine, Slayer prend la suite du trio : le quatuor se plante sur la scène et n’en bougera quasiment pas. Que la boucherie commence ! Slayer sur scène, en festival notamment, c’est un peu le marronnier : toujours pareil, toujours le même effet imparable. Quelques morceaux récents (“Jihad”) côtoient une montagne de classiques à l’efficacité éprouvée. Le public est à fond, tandis que le groupe, à son habitude, reflète bien l’idée de “la force tranquille” : une machine de guerre an mode “auto-pilote”, en quelque sorte. Implacable, une mécanique bien huilée, sans accroc. Sacrée baffe, comme d’habitude… mais on s’y habitue, justement !
Du coup, on revient vers la Terrorizer tent au milieu de Slayer pour assister à la fin du set apocalyptique de Dillinger Escape Plan : les déjantés ricains évoluent sur une scène noyée dans la pénombre, déchirée de spots speedés et de stroboscopes jaunes et blancs. Et sur cette scène, les zicos courent dans tous les sens, crient, montent sur les retours, sautent, se roulent par terre… si on cligne des yeux un instant on les perd de vue ! Le très musculeux Greg Puciato en tête (qui court dans tous les sens, hurle dans son micro, et escalade les poteaux, murs d’amplis, etc…), le groupe se donne à 200%. Musicalement, c’est bien gaulé, mais peu mélodique : saccadé, froid, rêche, les compos du groupe vont droit au but. Une sacrée expérience !
Passé ce moment de poésie pure, et avant de clôturer le festival en apothéose, on va jeter un œil au début du set de KISS, groupe le plus attendu du festival. Quoiqu’on pense du groupe musicalement, force est de reconnaître que leur set est taillé pour le spectacle : maquillages, costumes, plateformes hydrauliques dans tous les sens, écran monumental en fond de scène, explosions, lights surpuissantes… Pffou, un autre monde ! 20 minutes, et il est temps de passer à autre chose…
En effet, John Garcia, sous sa configuration GARCIA PLAYS KYUSS se prépare à monter sur scène sous la Terrorizer. De manière toute à fait emblématique et hautement symbolique, le set commence par un titre instrumental de Kyuss, “Asteroid”, avec uniquement sur scène les 3 musiciens néerlandais qui épaulent le chanteur sur cette tournée. Le message est clair : Kyuss, c’est avant tout la musique, et seulement “entre autres” une voix. Cela remet les choses en places pour ceux qui croient le bonhomme présomptueux et doté d’un ego démesuré ; il est en réalité modeste et reconnaissant. Garcia débarque donc sur scène sur le 1er titre, “Thumb”. Pas l’entrée en matière la plus directe, mais très vite le ton est donné par l’intermédiaire d’une succession de classiques (“One Inch Man”, “Hurricane”…). Et puis alors que le feeling commence à bien prendre progressivement, on remarque que même si la magie de Kyuss est irremplaçable, on prend un sacré plaisir à écouter ces titres. Et on n’est pas les seuls : le public est incandescent ! La tente est d’ailleurs ultra-bondée… Instrumentalement, ça joue bien, voire techniquement très bien. Certes, le son de basse rondouillard et ronflant de Scott Reeder est ici plus clair et carré, la guitare graveleuse et aérienne de Homme paraît plus acérée et claire… Mais les chansons sont là, les musiciens très compétents, et Garcia se donne à fond derrière ces (ou plutôt “SES”) titres, au top vocalement de ces dernières années. Alors que l’on commence à sérieusement prendre notre pied, arrive un moment que l’on attendait tous (et qui a été improvisé quelques instants plus tôt backstage), alors que Jacques de Haard cède sa place de bassiste à Nick Oliveri ! Le groupe entame “Freedom Run” sous cette configuration, avec un Oliveri presque timide, évoluant sans micro dans son coin, “presque” concentré sur son jeu de basse… Frissons renforcés quelques morceaux plus tard quand Oliveri garde le poste de bassiste et que… Brant Bjork prend les baguettes derrière le kit de batterie de Rob Snijders ! Comme beaucoup le diront depuis, 3/4 de Kyuss se trouve à entamer “Gardenia” puis “Green Machine” sous nos yeux ! Le tout dans une ambiance manifeste d’amitié franche et sincère entre ces musiciens. Énorme expérience… La fin du concert voit d’autres classiques défiler, et le set se prolonger bien plus que le timing initialement prévu ! Encore chaud, Garcia voudra même remonter sur scène après un rappel, mais l’horaire étant tellement dépassé, le régisseur l’interrompt un peu abruptement.
Mais ceci n’entamera en rien le sentiment d’avoir clôturé ce magnifique Hellfest par un concert incroyable, déjà culte.
Après un Hellfest 2009 purement idyllique en terme de programmation (le paradis de l’amateur de stoner) et d’organisation, on se devait d’être présents cette année pour la nouvelle édition du festival français, qui faisait la part belle une nouvelle fois aux groupes de desert rock.
Nouveau principe cette année : la proportion stonerienne de l’affiche étant plutôt erratiquement dispatchée sur l’ensemble des journées, nous ferons une petite chronique de quelques autres groupes metal “hors spectres” : que les puristes repassent directement aux groupes qui les intéressent ==> écrit en blanc !
Arrivés sur le site, on n’est pas dépaysés : peu de changements sur les emplacements des scènes, on retrouve les divers stands, et surtout… l’ambiance générale est au beau fixe, comme la météo ! Sourires partout, tee shirts noirs, tatouages, clous… tout ça fait bon ménage partout sur le site !
Pour prendre le ton de la journée, on fonce direct voir CROWBAR sur la main stage. Un an après leurs proches cousins de EYEHATEGOD, le quatuor de la Nouvelle Orléans est venu pour déboiter quelques vertèbres sur le festival. Le sludge typique du combo crache à travers les montagnes d’ampli, et fait mouche, malgré l’horaire très avancé dans la journée. Kirk Windstein, second couteau de luxe chez Down, s’affirme en modeste leader du groupe : il grimace, joue avec le public, vomit ses tripes derrière le micro, et au milieu de tout ça abat des riffs de bucheron et tombe une ribambelles de soli impeccables. Le petit nouveau Matt Brunson assure bien à la gratte, bon choix. Un peu moins doom que leurs collègues de Eyehategod, Crowbar s’appuie sur une fan base bien représentée, mais devant un public pas encore très garni sur le site. La prestation du groupe de NOLA restera donc un peu en deçà de celle de Eyehategod l’an dernier en terme de “cultitude”. Mais le père Windstein s’en sort avec plus que les honneurs, et la prestation est justement applaudie par les nombreux connaisseurs.
Prochain groupe sur l’affiche, donc, les frenchies de Mass Hysteria. Placés étonnamment bas sur l’affiche en début d’après-midi (une décision qui reste incompréhensible au regard de la popularité du groupe dans leurs contrées, et de plusieurs groupes bien pourris qui jouent bien après eux…). Mais le groupe s’en fout manifestement, et débarque sur scène avec une furieuse envie d’en découdre. Chose est faite alors que la machine à riffs Yann abat tout ce qui passe à coups de Gibson, tandis que Mouss arpente la scène de long en large en chantant les titres les plus percutants du répertoire du groupe. Les français s’attirent sans peine les faveurs d’un public acquis à sa cause, en mettant le paquet sur la communication. Sans critiquer les derniers albums du combo, force est de constater que la sauce prend surtout sur la fin du set, autour de la triplette issue des premiers LPs du groupe : “P4”, “Furia” et “Respect to the dancefloor”. Excellente prestation qui, on le répète, aurait eu sa place un peu plus tard dans la soirée devant un public plus fourni.
Les métalleux scandinaves de Finntroll sont un peu trop éloignés de mon spectre musical pour suciter une écoute très attentive, et assurent une transition tranquille avant les cultissimes KMFDM : rappelons à toutes fins utiles que les allemands ont annulé leur participation l’an dernier, remplacés au dernier moment par… Clutch ! Inévitablement, on les aime bien, depuis… Musicalement, l’indus très traditionnel du groupe a un peu vieilli. Heureusement le chanteur Sascha et son énigmatique binome féminine Lucia assurent le show. Les rythmiques martiales du groupe ont fait les joies des fans de groupes comme Rammstein (qui s’en sont vraisemblablement copieusement inspiré sur leurs premiers disques…).
Un peu de hardcore ricain ensuite commence à enflammer un peu la mainstage, par l’intermédiaire de Walls of Jericho et de sa hurleuse en chef, Candace. Ca déboîte, ça gueule, ça riffe, ça bondit dans tous les coins : sur scène, Walls Of Jericho envoie le bois. Brutal.
Passés ces quelques amuse-bouches, on fonce vers la sympathique et chaleureuse tente Terrorizer pour voir le premier groupe de pur stoner de l’affiche : les suisses de MONKEY 3. La scénographie (lights, fumigènes, vidéos…) fait plaisir à voir quand on vient des moches Main stages en plein jour : le groupe fait un réel effort pour soigner sa mise en musique, une réussite ! Le quatuor se concentre sur sa musique, et ça marche : le public est conquis. Ambiance hypnotique, passages atmosphériques… tout est balayé d’un revers de poignet de Boris et Picasso par l’intermédiaire d’un riff dantesque, soutenu par une rythmique impeccable. Même si le groupe n’est pas aussi “rentre-dedans” que des groupes “riff-oriented” comme Karma To Burn, leur stoner instrumental, plus élaboré, parfois aux relents progressifs, fait mouche. Les musiciens sont à fond dans leur musique, ils communiquent entre eux et avec le public uniquement par leurs instruments… une vraie expérience ! Le trip prend fin après un set court de 40 minutes, dense et efficace. Un sans faute ! Gageons que Monkey 3 a gagné une montagne de nouveaux fans aujourd’hui.
La séquence stoner prend fin pour la journée alors que quelques “gros morceaux” sont quand même prévus sur cette fin de journée, à commencer par Infectious Grooves.les funk metalleux ricains passent beaucoup de temps à justifier leur présence sur l’affiche, mais au final, la réaction du public parle d’elle-même : le groupe, qui n’a qu’un guitariste de différence avec Suicidal Tendencies, fait un carton sans compromettre son genre de prédilection (il aurait été si facile de balancer quelques titres de ST !). Comme l’an dernier pour Suicidal, le concert se termine avec la scène envahie par le public, hallucinant !
Les hard coreux de Sick Of It All, road warriors dans l’âme, tueurs de festivals sans pareille, déboulent juste après pour assoir le public. J’ai vu le groupe des frangins Koller plus percutant à d’autres occasions, même si les brulots des new yorkais génèrent leur part syndicale de circle pits. Bon concert, mais on n’en attendait pas moins. Manque de surprise.
On passe faire un tour sous les tentes pour aller se rincer les oreilles à coups de Young Gods (qui n’ont plus de “young” que le nom, malheureusement). La scène est noyée de fumigènes, et les lumières en contre-jour systématique renforcent l’effet forcément énigmatique et nébuleux de la musique du combo. Un peu répétitif passée la première demi-heure (pour le non-esthète que je suis…), je me réfugie dans l’ambiance chaleureuse de la tente Rock Hard pour bouffer un peu du black metal des gros crétins de Watain. Cette scène superbe, toute en profondeur, est parfaitement mise à profit par le groupe, qui l’a décorée de bougies, tridents enflammés, croix inversées, etc… A voir plus qu’à entendre !
Pour finir la soirée, Arch Enemy et Fear Factory enchaînent leurs sets puissants. Mes tympans sont probablement trop fatigués, mais le son ultra saturé de Fear Factory me paraît trop “rèche”. Soit je suis trop vieux, soit le son est effectivement moyen, soit… je suis trop fatigué ! Tant pis pour Biohazard, il est probablement l’heure de rentrer et de plier pour ce soir !
JOUR 2 : 19 juin 2010
La deuxième journée du festival ne fait pas la part la plus belle au stoner, loin s’en faut. Le fan de metal y aura néanmoins trouvé quelques bons moments (ainsi que quelques gouttes de pluie en début d’après-midi…).
Les Main Stages sont largement dédiées au vieux hard rock des 80’s, avec successivement Raven, Pretty Maids, Anvil, Twisted Sister… Revival revivifiant, on passe quand même de bons moments d’une nostalgie saine et bon enfant. Mention spéciale à Anvil, dont le sourire de Lips donne une pêche incroyable. Excellent set.
Pour contrebalancer ces moments “légers” de metal old school, la main stage fait pour moitié la part belle aux groupes de thrash old school les plus bourrins : Tankard, Overkill, Nevermore, Annihilator… De quoi déflorer plus d’une paire d’oreilles encore restées chastes de ce week end.
Bouffée d’air frais, les australiens d’Airbourne sont là pour mettre le feu. Même si les musiciens s’en donnent à coeur joie, c’est le chanteur / gratteux Joel qui assure le show : hurlant dans le micro, enchaînant les poses de guitar hero, il passe la moitié de son temps perché sur les amplis. Clou du concert, il escalade carrément la structure de la scène (au moins 30 mètres de haut à vue de nez) pour exécuter son solo sur le toit de la main stage !! Ebourrifant ! Notons que musicalement, leur hard rock dynamique est efficace, quoi qu’un peu lassant sur la longueur (qu’en resterait-il sans son leader ?).
Une petite visite sous les tentes nous permet d’assister aux sets des black metalleux de Dark Funeral (pas ma came) ou aux coreux de As I Lay Dying (pas ma came non plus, mais force est de constater que la pêche du groupe fait mouche).
La tente Rock Hard est ensuite la scène du concert des doomeux de CANDLEMASS : le groupe de Leif Edling traîne son statut culte à l’occasion de quelques concerts ces dernières années, et notamment depuis l’arrivée du très peu charismatique chanteur Robert Lowe. Celui-ci, doté d’une voix plutôt correcte, n’a pas le talent de Messiah Marcolin, hélas ! Sans passion, Candlemass enquille quand même quelques classiques, bien exécutés, avec un Lowe qui ressemble plus à un dandy bourgeois un peu replet qu’à un prêtre maléfique… Autre époque ! D’ailleurs, les titres les plus cultes du combo sont autant représentés que les extraits du dernier album en date (sacrilège !). Les fans de doom old school traditionnel “à l’anglaise” (ni foncièrement lent, ni foncièrement grave) ne boudent pas leur plaisir, même si à titre personnel j’en ressors un peu déçu…
La journée se termine tranquillement par quelques “curiosités” : Immortal d’abord, les black metalleux de référence, dont la popularité bluffante leur garantit un succès remarquable sur la main stage, et ce malgré une scéno minimaliste (de la fumée, quelques lights…). Ca me dépasse… Alice Cooper enfin, déroule un set efficace pour les nostalgique de son hard rock 80’s typique : il enchaîne les classiques, avec une voix impeccable et une pêche que ses quelques décennies au compteur n’entament pas. Un bon concert, que je ne regarderai pas jusqu’à la fin, tant la journée fut éprouvante.
La journée de demain s’annonce idyllique pour le fan de stoner, autant reprendre des forces…
Combien d’entre vous on eu la chance de voir Kyuss en concert ? Certainement très peu.
Combien d’entre vous aurait voulu voir Kyuss en concert ? Assurément beaucoup.
C’est en partant de ce constat très simple que John Garcia s’est finalement décidé à monter ce projet « Garcia Plays Kyuss ». Après des années de demande des fans, il est toujours hors de question de voir un jour une reformation du groupe mythique, mais devons nous nous contenter de ce « cover band » de luxe ?
Visiblement la question ne se posent pas trop pour les fans proches de la Belgique puisque le show annoncé au Vooruit est complet en quelques jours et la demande de places supplémentaires si pressante qu’un second show qui sera donné l’après midi est ajouté.
J’ai la chance de pouvoir faire les deux, je ne vais certainement pas m’en priver.
Les concerts sont assez différents et nous aurons le droit à un total de 23 titres sur les deux concerts (11 titres communs).
Le concert commence sur un instrumental (Molten Universe/Stage III l’après midi contre Jumbo Blimp Jumbo le soir) histoire de chauffer le public avant la montée sur scène telle une star de John après l’intro de Thumb à vous en donner des frissons. Car il faut bien le dire, sur bon nombre d’intro j’avais la chaire de poule et je n’étais à mon avis pas le seul, loin de là.
Le premier constant est évident, le public est chaud comme la braise et la voix de John est au top. Je ne vais pas écrire des pages et des pages sur les musiciens qui l’accompagnent. D’après ce que j’ai pu lire ici et là, certains ont été convaincus, d’autres, minoritaires, plus septiques. Je fais personnellement parti de la première catégorie car à aucun moment je ne suis entré dans le jeu de la comparaison. Prendre la place de membres aussi charismatiques devant des fans aussi exigeants, c’est en soit déjà un exploit et même si certains vont pinailler sur tel ou tel plan de batterie simplifié, sur tel ou tel riff ou solo de guitare mal maîtrisé, l’ensemble était largement convaincant, très largement. Thumb à peine terminé, Hurricane vient balayer tout sur son passage et je sais déjà que mes attentes vont être comblées. Les fans reprennent les paroles en chœur (One Inch Man, Odyssey parmi tant d’exemples), l’émotion est palpable. Chaque intro est saluée par les cris et applaudissements de la foule et certains moments sont inoubliables (en tout cas pour moi) comme l’intro de El Rodeo qui me refile des frissons rien qu’à écrire ces lignes. Garcia prend plaisir à être sur scène c’est évident et les musiciens bien que très concentrés sur leur jeu sont visiblement en plein rêve et ils seront d’ailleurs copieusement applaudis lors des présentations. Le public est de plus en plus chaud, la température monte dans la salle, c’est une fournaise. A noter d’ailleurs que le show de l’après midi avec une foule légèrement moins compacte que le soir verra un nombre de « slammeurs » et de « stage diving » assez surprenant.
John nous avait annoncé que des titres de Slo Burn et Unida seraient joués et ce fut le cas, le show de l’après midi avec Thorn (Unida) et celui du soir avec Pilot the Dune (Slo Burn). Ce dernier titre est d’ailleurs accueilli avec un enthousiasme qui fait plaisir à voir.
Les deux concerts se terminent sur Green Machine, la température est au plus haut, Garcia a réussi son coup, chapeau bas.
Personnellement je n’ai jamais vu Kyuss et je n’ai pas l’impression des les avoir vu après ces deux concerts. Mais j’ai vu deux sacrés concerts, c’est indiscutable.
Setlists des deux concerts:
“Afternoon show”
Molten Universe/Stage III (Beginning)
Thumb
Hurricane
One Inch Man
Odyssey
Asteroid
Supa Scoopa And Mighty Scoop
Size Queen
Fatso Forgotso
El Rodeo
Freedom Run
100 Degrees
Thorn (Unida)
Gardenia
Demon Cleaner
Allen’s Wrench
————–
Green Machine
“Evening Show”
Jumbo Blimp Jumbo
Thumb
Hurricane
Allen’s Wrench
Odyssey
Asteroid
Supa Scoopa And Mighty Scoop
100 Degrees
Spaceship Landing
El Rodeo
Freedom Run
Gardenia
One Inch Man
Pilot the Dune (Slo Burn)
Whitewater
————–
Green Machine
Une semaine à peine après la prestation énorme de Sardonis, Year Long Disaster et Karma to Burn à Leuven, nous revoilà partis en Flandres pour voir sur scène d’autres légendes vivantes : Fatso Jetson.
L’ouverture des portes étant prévue pour 20H00, j’arrive au Charlatan une petite dizaine de minutes avant. C’est à ce moment qu’un Minibus de location immatriculé en Italie se gare devant le fameux bar de Gand. 4 Italiens en sortent, bientôt suivis par 4 américains qui ne payent pas de mine: Fatso Jetson ! Ni roadies, ni répit pour nos gaillards qui doivent décharger le matos de toute urgence : le groupe de première partie est prévu dans une petite heure. Force est donc de constater que certaines légendes ont la vie dure et n’ont jamais eu le succès qu’elles méritaient…….mais elles prennent visiblement ça avec philosophie et le sourire.
Juste le temps pour les musiciens de brancher les amplis, monter la batterie et accorder les grattes, et pour moi de tomber sur 3 compatriotes forts sympathiques venus de l’ouest Parisien uniquement pour voir Fatso. Et à 21 heures, les italiens de Oaks Mary montent sur scène.
Bon, on va la faire brève et pas trop méchant pour dire que nos transalpins étaient transparents et ont eu beaucoup moins de succès que le demi de Primus à 2€ qu’on sert au Charlatan. Un chanteur à la ramasse ponctuant toutes ses fins de chansons par un « Yeah, Rock’n roll tonight ! », et ses 3 compères, plutôt conscients du manque de ferveur du public et qui semblaient avoir envie que le cauchemar s’arrête. Le seul moment où Oaks Mary réussira à faire frémir la foule, c’est quand ils annonceront leur dernier titre (non ce n’est pas un hoax).
Dernière pause Primus donc et c’est au tour des Fatso d’enfin pointer le bout du nez et d’offrir quelques décibels au parterre de fans présents ce soir. Le changement d’ambiance dans le charlatan est proprement hallucinant. Ca se presse devant la minuscule scène pour apprécier le show de Fatso. Larry Lalli se la joue timide et reste concentré sur sa 5 cordes pendant que son alter ego Mario (plus affûté que par le passé) assure le spectacle à lui tout seul. Le dieu de SoCal est visiblement content d’être là et n’est pas avare en paroles, allant même jusqu’à plaisanter avec la foule. Les titres s’enchaînent à toute allure pour le plus grand plaisir de tous : « Magma », « I’ve got the Shame », « Too Many Skulls »….Tony Tornay assure derrière ses fûts tout comme Vince Meghrouni au saxo et à l’harmonica. Ce dernier est lui aussi très heureux d’être à Gand et se lancera même dans une plaisanterie sur l’éruption volcanique islandaise. Les Fatso s’amusent et ça fait plaisir et voir….et à entendre, surtout lorsque retentissent les premières notes de « Light Yourself on Fire ». La musique du gang des Lalli, proprement hallucinante, gagne encore en puissance grâce à Meghrouni et son souffle incroyable (le gaillard enchaîne parties de saxo et vocaux avec une facilité déconcertante). C’est tout simplement l’extase. Après 1H15 de bons et loyaux services, Fatso quittera la scène avant de revenir pour un mini-rappel d’un titre…..mais après une tournée européenne en minivan, sans le moindre day-off et qui s’achèvera le lendemain au Roadburn, et avant une vraisemblable attente de calme volcanique dans un quelconque aéroport européen pour retourner sous le soleil de Californie, on les comprend et on leur pardonne.
C’est sous un soleil radieux que nous atterrissons à Leuven, patrie de la Stella Artois, et capitale, en ce samedi 10 avril, du Rock n’Roll avec une triple affiche plus qu’alléchante : Sardonis, Year Long Disaster et Karma To Burn.
Juste le temps d’arriver au Het Depot, de faire un pit-stop au bar et de discuter un peu……et voilà qu’un monstrueux son de gratte se fait entendre, rameutant la faune présente ce soir devant la scène pour voir Sardonis ouvrir le bal. Servis par un son absolument fabuleux et le fait de jouer à domicile, nos deux belges envoient le bois et tapent là où ça fait mal. Pendant près de 45 minutes, Roel utilisera sa Les Paul pour nous balancer quelques scuds biens sentis, accompagné par Jelle et ses frappes de mammouth. Le tout est bien en place. Résultat : même celui qui ne connait pas (encore) la musique du groupe est obligé d’opiner continuellement du chef lorsque retentit un Thor, un Skullcrusher AD ou encore un Nero D’avola. Sardonis repousse à l’extrême les limites de l’instrumental et on en vient à se demander à quoi peut bien servir un bassiste finalement.
Nous retournons donc au bar, le sourire aux lèvres, à la fois conquis par la prestation qui vient de finir, mais aussi ravi de voir que Year Long Disaster jouera finalement juste avant Karma To Burn, contrairement à ce qui s’était passé sur la date parisienne. C’est donc plein d’illusions que, une fois notre breuvage terminé, nous retournons dans la salle pour voir Davies et sa bande nous offrir un set un peu plus consistant que le showcase de Paname la semaine précédente.
Et quand Love Like Blood vient titiller nos tympans, les chefs se remettent immédiatement à opiner. Le groupe enchaîne avec le fédérateur Per Qualche Dollaro in Piu histoire de bien enfoncer le clou d’entreé de jeu. L’immense Davies transpire la rock n’roll attitude et attire tous les regards sur lui, laissant tout loisir à ses deux comparses de se concentrer sur les rythmiques de plomb caractéristiques de la musique du combo. Ca s’annonce vraiment très bien : Le soufflet est en train de monter sûrement………mais va très très vite tomber à plat. Car après le single Show me Your Teeth et le syncopé Cyclone, le trio quitte la scène et les lumières se rallument. Le public de Leuven aura donc lui aussi eu droit à son showcase de 6 petits titres. Est-ce pour épargner Rich Mullins qui officie également avec Karma To Burn ? Cela restera un mystère.
La durée du set de Year Long Disaster alimentera donc les discussions jusqu’à l’arrivée sur scène de Karma To Burn.
Deux mots suffisent pour résumer la prestation de Mecum, Mullins et Oswald : ABSOLUMENT ENORME. Certes, les sets de Karma sont sans surprises, le groupe enquillant les morceaux sans y rajouter des petits passages de ci de là.
N’en reste pas moins que sur scène, la puissance d’un 8 ou d’un 19 est décuplée et ça le fait grave ! Le groupe est visiblement heureux et finalement, la petite surprise viendra sur 30, morceau que Mecum commencera à genoux et finira allongé sur scène….
Mullins, tout en martelant sa basse, est hilare et devra même se retourner afin de réprimer le fou rire. Comme à son habitude, Davies montera sur scène pour deux titres avant que Karma nous offre un avant goût de son Appalachian Incantations avec 44 et surtout le pachydermique 43. Le public en redemande et l’hystérie collective gagne le Het Depot quand le combo de Virginie occidenatale a le bon goût d’enchaîner 34, 28 et 20.
Tout y est, hurlement de la foule, mosh pit (je crois que c’est à ce moment là que mon cou à le plus morflé d’ailleurs). Quelle claque…..Le groupe, finelement, joue depuis 1 bonne heure et demie quand il termine son deuxième rappel et que les lumières se rallument. Karma is back….
Un grand Merci à Feeb et Chrystel pour les photos.
Les tournées de Brant Bjork ne répondent à aucune logique, autant au niveau des itinéraires que des salles de concerts. Que ce soit un bar ou une salle de concert très pro, du moment que vous avez une prise de courant pour brancher le matos, Brant vous fera un concert. Ce soir nous avons de la chance puisque c’est une vraie salle qui accueille le groupe, le Nouveau Casino. Je n’avais jamais eu l’occasion d’y aller et je dois dire que c’est une chouette salle.
Autre particularité de ce concert, c’est le groupe de première partie. J’avais eu l’occasion de me plaindre du fait que My Sleeping Karma était annoncé en ouverture de Brant pour toute la tournée sauf une seule date, je vous laisse deviner laquelle, ne revenons pas là-dessus. N’y revenons pas d’autant plus que c’est un excellent groupe français qui décroche la timbale, j’ai nommé Alcohsonic.
Il est donc un peu plus de 19h30 lorsque le quatuor frenchy monte sur scène pour nous délivrer un set de qualité, très convaincant. Honte à moi, je n’avais encore pas eu l’occasion de voir ce groupe en concert mais comme le dit si bien le dicton, mieux vaut tard que jamais. Alcohsonic nous offre une bonne quarantaine de minutes de rock/blues bien senti. L’entente sur scène est flagrante, la performance solide et le groupe nous offrira même leur tout nouveau titre Dark Side of Blues. Visiblement contents d’être là, les musiciens ont vraiment l’air de prendre du plaisir à enchaîner leurs titres et auront su à n’en pas douter convaincre une bonne partie du public. A la fin de leur performance, je me dis une nouvelle fois que la scène française a de beaux jours devant elle, il manque juste au public d’en prendre conscience. Et en écrivant ces quelques lignes, je prends conscience qu’à aucun moment je ne me suis dis « et dire qu’on aurait pu avoir My Sleeping Karma ». La soirée commence donc très bien et la suite ne fera que confirmer cette impression.
Il est environ 20h30 lorsque Brant Bjork et ses trois acolytes montent sur scène. La salle est alors très correctement remplie, en tout cas bien plus que lors des précédentes prestations du groupe en France. Le concert débute par un très cool Freaks of Nature qui sans véritablement transcender les foules a le mérite de planter l’ambiance du concert. Le son est très bon dans cette salle, la lumière bien gérée et rien ne viendra perturber notre soirée.
Le concert tourne principalement autour de trois albums, Somera Sol, Jalamanta et bien entendu le dernier en date Gods & Goddesses. Alors bien entendu, j’aurai préféré un concert plus long (1h30 au compteur) avec des extraits de chaque album mais les temps changent inévitablement. Beaucoup d’artistes ont tendance avec le temps à jouer moins longtemps alors que leur catalogue s’étoffe et Brant Bjork ne fait pas exception. Et celles et ceux qui ont vu Brant jouait plus de 2h30 de concert alors qu’il n’avait que 3-4 albums dans sa musette ne peuvent qu’avoir un petit regret de ce côté-là. Mais qu’importe, même si les impros sont moins longues et moins fréquentes, même si la setlist est maintenant écrite à l’avance, le show n’en reste pas moins un plaisir total. Des titres comme Low Desert Punk ou Too Many Chiefs que Brant exécute depuis des années maintenant ont toujours autant d’impact et l’ensemble des titres s’harmonise bien. En particulier, les extraits de Gods & Goddesses (6 titres sur les 8 que compte l’album) sont particulièrement convaincants en concert ce qui ne peut que confirmer le bien que beaucoup pensent de cet album. Une setlist peu variée dans le choix des albums donc mais un ensemble cohérent et une interprétation probante. Je n’avais pas encore eu l’occasion de voir le nouveau line-up du groupe depuis le départ de Peffer/Herandez, Cortez et Roche et malgré toutes les mises en garde que les fans ayant vu le groupe un paquet de fois avant avaient pu me faire, je dois dire que j’ai été convaincu. Alors oui, soyons clair et net, rien n’égalera le line up Bjork, Roche, Peffer, Cortez, c’est un fait. Mais il est aussi très clair que Brant ne s’est pas entouré de bras cassés à l’instar d’un Nick Oliveri par exemple. Le jeu de basse est solide, la seconde guitare très efficace d’autant que Brant lui laisse plus de place que du temps de Cortez. Pour le batteur, grand fan de Michael Peffer, je l’attendais au tournant. Et ce mec, Giampaolo Farnedi, fait du bon boulot assurément. Il a son propre feeling et apporte quelque chose de différent de Peffer mais pas forcément moins bon.
Mais revenons au concert qui commence peu à peu à prendre, le public étant de plus en plus réceptif. Les trois titres de Gods & Goddesses joués en suivant passent très bien. Il n’est pas évident de jouer des titres récents que certains ne connaissent pas forcément encore très bien et c’est un risque de voir l’ambiance retomber, mais pas ce soir. L’ambiance est très bonne, le public très attentif et captivé par le jeu de scène de Brant Bjork (bon ok, vous pouvez considérer cette dernière partie de la phrase comme une blague). L’enchaînement avec Hydraulicks est très bien choisi, d’autant que le groupe entre dans sa première véritable impro. Les regards entre Brant et Giampaolo se multiplient, les autres membres suivent sans broncher. Une réussite.
Suit alors une version très punchy d’Oblivion (notamment sur la partie batterie) et ce que j’aime chez Brant. Les versions live des chansons apportent toujours quelque chose aux versions studio. Très souvent jouées sur un tempo légèrement plus rapide, agrémentées de nouveaux solos ou d’improvisations, chaque chanson a bien deux versions, celle en studio et celle en concert. Un très cool Radio Mecca suit cette débauche d’énergie et là encore un point fort de Mr Cool, l’alternance, la variation constante d’ambiance. Et de ce côté-là, Radio Mecca m’a bluffé complètement. Certainement l’un des meilleurs titres de la soirée. C’est peut être d’ailleurs à cause de cela que je considère Somewhere, Some Woman comme la partie la moins motivante du concert. Trop basique et répétitive à mon gout, ce titre fait retomber légèrement l’adrénaline. Passage bien vite oublié avec l’imparable Automatic Fantastic exécuté de mains de maîtres par le groupe. Plus de dix minutes de pur bonheur.
Le groupe reviendra après un mini pause pour trois titres en rappel dont l’incontournable Too Many Chiefs… Not Enough Indians et finira le concert sur un nouveau titre, excellent choix à mon avis. Il est un peu plus de 22h lorsqu’on nous invite poliment à quitter la salle. Le public semble avoir passé une bonne soirée, c’est en tout cas ce que je ressens.
Je ne peux terminer sans des remerciements sincères pour Iro22 et l’équipe du Nouveau Casino sans qui nous ne pourrions vous offrir en écoute l’intégralité du concert de Brant ainsi qu’un titre d’Alcohsonic.
Une date Year Long Disaster / Karma To Burn, en France qui plus est, ça ne se rate pas ! Arrivé juste après l’ouverture des portes, je me trouve devant la scène, paré pour assister au groupe de 1ère partie rajouté sur le tard, les parisiens de “Yeah Right”. Et finalement, juste après l’ouverture des portes, c’est directement Year Long Disaster qui prend la scène !
Petit son au démarrage, batterie instable, batteur intérimaire pour ces quelques dates (Kelli Scott, quand même, pas le dernier guignol venu, le mec ayant joué avec QOTSA, Guns’N’Roses, etc…), et salle en cours de remplissage aussi tôt dans la soirée : tous ces facteurs rendent le début de ce set un peu chaotique. Le trio peine à prendre ses marques, mais aligne quand même les plus efficaces brulôts de son dernier album fraîchement sorti dans les bacs : “Love Like Blood”, “Show Me your Teeth” (avec son intro), ça dépote pas mal. Le prodigieux “Cyclone” perd un peu de sa pêche sous ce format, il va falloir trouver un format qui le rende plus percutant, à la hauteur de son impact “vinylique”. Après une petite poignée de titres, le groupe est bien chaud et la machine est en route quand… le concert s’achève ! Ce format “showcase” (set très court, composé essentiellement de titres du dernier album) s’avère frustrant, et on fait quelque peu la moue en voyant le groupe ranger ses instruments…
De manière assez étonnante, c’est donc à Yeah Right que revient l’honneur d’ouvrir pour Karma To Burn. La logique n’est pas pour rien dans le choix de ce groupe sur cette affiche, le trio parisien s’inspirant très clairement dans sa formule du trio ouest-virginien : du gros hard rock stonerien instrumental. L’avenir dira si ce choix est le bon, mais on se permettra quelques retenues sur le résultat final : la formule du power trio, déjà, est musicalement probablement la plus exigeante en soi. Si en plus l’on se départit des vocaux, le niveau musical requis grimpe en flèche. Et Yeah Right se confronte de plein fouet à ce problème : le moindre pain se détecte immédiatement (et il y en a parfois, à la gratte notamment). Le son très (trop ?) “propre” n’aide pas… Mon avis peut apparaître critique, mais n’oublions pas que ce groupe a été privilégié à Year Long Disaster pour disposer d’un set plus long et plus tard dans la soirée ! Ce privilège implique une responsabilité supérieure.
Sans trop d’attente, le trio tant attendu foule les planches et attaque très fort avec un doublon “19”/”8″ implacable, suivi du toujours aussi efficace “36”. Le ton est donné : ce soir ça joue bien, fort et puissamment. Le groupe introduit un premier morceau de sa dernière galette, l’introductif “44” suivi un peu plus tard de “43”, un peu plus audacieux. Will Mecum a le sourire, et le fait de voir le public exsangue à chaque riff décoché lui donne une bonne humeur qui fait plaisir à voir. Rob Oswald, à son habitude, frappe comme un forcené et “vit” son jeu, comme possédé.
Au milieu du set, Daniel Davies, le chanteur de Year Long Disaster, monte sur scène pour jouer et chanter “Waiting On The Western World”, comme sur l’album de KTB à paraître. Belle efficacité pour ce titre qu’il a participé à composer. Malgré un son de gratte très approximatif, Davies se lâche sur la fin du titre, et est bien chaud au moment de lancer la reprise de Black Sabbath “Never Say Die” (probablement le plus Thin Lizzy-esque des titres du groupe, à la fin de la période Ozzy) : un morceau à la rythmique endiablée qui permet à Will Mecum de se reposer tranquillement, en support du jeu finalement assez “Butlerien” de Rich Mullins. Impeccable.
Daniel Davies regagne les coulisses pour permettre au trio de repartir sur les chapeaux de roue pour le dernier tiers du set, qui culmine probablement avec la doublette “28”/”20″ issue de “Wild, Wonderful Purgatory”. Ca moshe sévère dans le public à ce stade, et le groupe, la bave aux lèvres, prépare ses dernières cartouches pour en découdre. Un rappel leur permet de coller trois dernières rafales, pour finir par le dévastateur “35”.
Un concert qui en laissera plus d’un la langue pendante, la bave aux lèvres et le sourire en travers du visage. Ce soir on aura connu un très grand Karma To Burn, à l’efficacité scénique remarquable, un véritable bulldozer qui n’aura probablement pas laissé un seul frustré dans la salle. Un grand concert.
Etrange affiche que ce concert des funk-metalleux ricains de Infectious Grooves, qui s’adjoignent les services de nos frenchies adorés 7 Weeks en 1ère partie. En réalité, le quatuor a été greffé (avec bonheur) à quelques dates de cette tournée française Infectious Grooves / Suicidal Tendencies (plus logique dans le cas de ce dernier). Excellente occasion en tout cas de faire connaître ce groupe qu’on adore à un plus grand public.
Factuellement, la salle est bien blindée quand le groupe monte sur scène, sur une intro un peu ratée (la bande son s’arrête net, les micros ne marchent pas…). Mais tout rentre dans l’ordre, et très vite les riffs commencent à débouler. Finalement, le son est excellent, alors que l’on pouvait craindre le pire. Le public qui n’était pas préparé à ce gros stoner bien heavy réagit fort bien aux titres du groupe. Notons d’ailleurs que 7 Weeks assure franchement : le groupe tient très bien la scène, avec fougue et professionnalisme. On sent les musiciens à l’aise : tandis que Jérémy assure la rythmique derrière son kit sans faiblir, Philippe à la gratte tombe les riffs et les soli de manière implacable, assez calme. De leur côté, Julien joue ses lignes de basse en assurant bien les vocaux, sans jamais oublier de s’adresser régulièrement au public, et Florian est à l’aise sur les autres parties de gratte, avec plus d’attitude encore que ses camarades, n’hésitant pas à haranguer le public et enchaîner les poses de guitar hero.
Super attitude, bon son, et qualités musicales évidentes, pendant quasiment une heure 7 Weeks égrène son répertoire sans temps mort, avec des titres également efficaces, et gagne de nombreux fans durant cet exercice. Ca donne furieusement envie de les revoir à nouveau, le plus vite possible.
Il est 19H00 lorsque les portes de l’Underworld s’ouvrent pour la dernière date anglaise de la tournée de Nebula.
Sedulus entame le bal devant un parterre clairsemé de fans. Les portes ne sont ouvertes que depuis 15 minutes et il semble que seuls les proches du groupe sont là pour applaudir la performance. Le groupe jouera 4 morceaux, tendance stoner lourd, avant de laisser la place à Magna Saga.
Et quelle performance que celle de ce trio. Savoureux mélange de rock british, d’inspiration QOTSA-ienne et de plages stoners assez classiques avec une ligne de basse écrasant tout sur son passage. Le court instrumental qui a ouvert le bal, construit autour d’un riff monstrueux et d’une rythmique à faire palir le plus performant des pacemakers, a d’ailleurs parfaitement planté le décor. Je ne connaissais pas le groupe et j’avoue que ma déception du soir sera de ne voir aucun merchandising (et donc pas de CD) de ce trio prometteur. Affaire à suivre donc.
Rapide changement de matos et Nebula, les légendes vivantes du space-rock, montent enfin sur scène.
Le groupe construit son set autour de son dernier bébé, Heavy Psych (dont la quasi intégralité sera jouée ce soir) et y intercale des morceaux plus anciens. Entre les nouveaux et monstrueux “The Dagger” ou “The Other Side”, la bande à Eddie Glass nous offre les très fédérateurs “Let it Burn”, “Giant” ou encore “Smokin’ woman”. Bref, de quoi ravir le parterre de fans de space-rock présents ce soir.
Niveau performance scénique, il n’y a pas grand chose à dire. Le son est plus qu’excellent dans cette minuscule antre qu’est l’Underworld. Tom Davies assure tout en restant discret, tout comme le nouveau et talentueux Jimmy Sweet derrière ses fûts. Reste Eddie Glass, qui, dans son minuscule coin de scène, passera la soirée à faire l’amour à sa gratte : le sieur slide à tout va, part dans des plans de taping hallucinants et se contorsionne dans tous les sens, monopolisant ainsi l’attention des chanceux que nous sommes.
Déshydraté par tant d’efforts, et sous la chaleur accablante qui règne dans la salle, Glass interrompra le show à environ 3 quarts du set, juste le temps d’aller se chercher une bière. Le groupe quitte donc la scène et, une minute plus tard, Eddie reviendra seul avec son breuvage et nous offrira un magique “Decadent Garden” sans personne pour l’accompagner….avant que ses comparses ne reviennent et remettent la gomme pour 5 titres supplémentaires.
Il est près de 23H00 quand les lumières se rallument et qu’Eddie Glass nous invite à l’aftershow organisé pour l’occasion.
Un concert de Fu Manchu à 2 heures de route, ça ne se rate pas, et on ne pouvait pas décemment le manquer !
Le concert était annoncé pour 20h, et le temps de trouver la salle, j’arrive un peu après 20h30. Je ne prenais pas trop de risque : la première partie, assurée par Electric Octopus Orchestra, ne serait probablement pas ma tasse de thé (au vu de ce que j’en ai entendu sur Myspace… A noter que la veille le groupe ouvrait pour le célèbre hard-rocker… Cali !). Le temps de rentrer dans la salle, de repérer les lieux et me faufiler dans les premiers rangs, la lumière s’éteint et monte sur scène… Fu Manchu ! Quel timing ! Je me demande à quelle heure a joué la 1ère partie !
La salle est assez minuscule, et plutôt inappropriée à ce concert : le public est agglutiné contre la scène très peu surélevée (les derniers rangs ne voient rien), la salle est toute en longueur, les lights sont constitués de 2 ampoules rouges et une hallogène blanche (qui manque de foutre le feu à la serviette de Bob Balch), la scène mesure 1m50 de large, mais surtout… il fait 76°C dans cette maudite salle !! Alors qu’il fait moins quinze dehors, on finit tous en tee shirt et en nage au bout de 5 minutes !
Le quatuor a donc investi la scène sur un titre que, dans la surprise du démarrage en trombe, j’ai oublié. A leur habitude, Bob Balch et Brad Davis (aussi appelé “Oncle Fester” au vu de son physique…) se posent de chaque côté de la scène et interiorisent pas mal leur émotion pourtant intense (notez mon art délicat de la litote euphémique…). Scott Reeder (celui avec les baguettes, pas le génial bassiste) bastonne derrière son kit, coincé entre les montagnes d’amplis. Impeccable. Mais dans tous les cas les gens sont venus pour voir Scott Hill, faut pas déconner. Et il leur en donne pour leur argent. Quelque peu “bouffi” depuis la dernière fois que je l’ai vu, il n’a par ailleurs pas changé d’un iota : le polo blanc rayé, les vans, le pantalon en toile, la guitare transparente… Tout comme il y a 15 ans ! Pas de quoi se plaindre en tout cas, même s’il est peu locace, il assure le show, chante bien, joue bien… Le bonhomme se défonce et est très vite en nage. Ses impros sont nickel, ses riffs impeccables, rien à dire, il assure.
La set list assure bien, ne faisant l’impasse que sur le un peu léger “Start the machine”… Le dernier album en date, le bien sympa “Sign of infinite power”, bénéficie de 3 extraits joués ce soir, assez convaincants. Mais ils n’arrivent quand même pas à la hauteur des “Mongoose”, “Laserblast”, ou le furieux “Hell On Wheels” qui déchaîne tout le monde. D’autres titres se détacheront parmi la quinzaine de brulots joués ce soir (“Sleestak”, “The Falcon has landed”, “Boogie van”…) mais on peut quand même regretter que le groupe laisse de côté quelques classiques comme le riffu “Asphalt Rising”, “Evil Eye” ou même “Godzilla”, l’un de leurs morceaux les plus heavy.
Quittant la scène un peu trop tôt au goût d’un public chauffé à blanc, le quatuor revient vite pour jouer un titre non prévu, en l’occurence un rageur “King of the road”, puis… s’en va ! Frustration…
Sans faire la fine bouche, après 20 ans de carrière et une petite douzaine de disques, on aurait pu s’attendre à un concert un peu plus long (une petite heure et demi). Mais au final, devant un public correct et dans une salle moyenne, Fu Manchu a assuré : sans transcender la scène, ils ont fait parler la poudre des amplis, et le public quitte la salle avec le sourire, dans une odeur de sable chaud, et du fuzz plein les tympans.
Nebula ne s’est pas fait que des amis après l’annulation l’an dernier de leur tournée européenne, dans des circonstances nébuleuses (jeu de mot), suite au départ de Rod Oswald pour Karma To Burn. Difficile de savoir à quoi s’attendre à l’aune de cette nouvelle tournée.
Salle rikiki (100 à 200 personnes bien tassées, on dira) dans une petite ville espagnole frontalière et cotière, ce Psylocybenea ne paye pas de mine. Il est déjà bien rempli quand les locaux de POSITIVA prennent la scène.
Et le gros son commence à vrombir. Pas intimidé pour 2 sous, le quatuor entame son set avec assurance et professionnalisme. Dès les premiers morceaux, la surprise est bonne : la musique du groupe, un stoner assez traditionnel, passe du pur space rock planant aux morceaux plus rock et rentre-dedans. La musique du groupe est essentiellement instrumentale, les vocaux étant relégués au second rang, ce qui ne gène pas vraiment. Les compos s’enchaînent de manière fluide, et finalement, le set assez long (presque une heure) passe avec plaisir et sans ennui, et le groupe recueille les applaudissements nourris des fans de Nebula, de vrais esthètes du stoner. Donne envie de les entendre à nouveau !
La nuit est bien entamée (ah ces espagnols, pas des couche-tôt !) quand enfin NEBULA monte à son tour sur les planches. Très vite, la messe est entendue : tout le monde est là pour les messies du space rock, et chacun en aura pour son argent (c’est le moins que l’on puisse dire : notons au passage le prix modique du concert : 10 EUR pour la soirée).
Niveau son, rien à dire, la salle est si petite que les amplis suffisent presque à faire vibrer les cages à miel. Ce qui est le cas : avec seulement 3 musiciens sur scène, Nebula défourraille. Ce n’est pas nouveau. Côté scénique, rien de très neuf en réalité : Tom Davies, dans son coin, est à fond dedans, mais n’est pour autant pas le bassiste le plus expansif du monde. Il n’hésite pas en revanche à prendre le micro pour s’adresser au public. Eddie Glass, seul maître à bord, est finalement un showman discret, assurant ses lead de manière impeccable, et son chant sans trop se forcer. Le nouveau batteur Jimmy Sweet assure étonnamment. Son look plutôt glam rock détonne un peu au milieu de ces rockers anti-bling bling, mais sa frappe est nette et sans bavure. Ce n’est pas la frappe de mule de Oswald, percutante et aérienne, mais ça le fait.
La set list est composée de 15 à 20 morceaux qui tapent vraiment dans toute la disco du groupe, ce qui fait plaisir, et comme d’hab avec Nebula, pas forcément avec les titres qu’on attendrait. Encore plus surprenant pour Nebula, c’est la dernière sortie qui est la plus représentée, et largement ! Sur cet EP de 6 titres (Heavy Psych), pas moins de 5 titres sont joués ce soir ! Pour le reste rien à redire : même si la connotation de cette soirée est plutôt dans la veine “planante” de sa set list, le groupe envoie la sauce avec les meilleurs titres de tous ses albums.
Le set se termine un peu abruptement, sans rien dire, dans le noir… Mais le constat final est excellent. Avec un concert impeccable, même sans forcer, Nebula a rappelé à tout le monde de quoi il était capable. Super soirée.
Vive les GPS….car sans cette merveilleuse invention, jamais je n’aurais pu trouver l’hôtel de la musique à Roubaix en ce jeudi soir, où, à l’initiative de Glowsun, va se produire Karma to Burn. Car, non content d’avoir sorti un super album fin 2008, nos amis lillois joue ce soir avec ses deniers personnels pour la venue du légendaire trio américain. A 20H30, les hostilités débutent. Le Projet Bière Bitch ayant du annuler pour cas de force majeure, c’est à Human Jail, jeune combo de la métropole au bassiste très jovial de prendre la scène d’assaut pour un set d’une petite demi-heure. Une très belle opportunité pour eux. Trois quarts d’heure plus tard, c’est au tour de nos « hôtes » du soir de monter sur la minuscule scène de l’hôtel de la musique pour entamer leur set par une nouvelle compo prometteuse intitulée « Death face » et nous propulser dans leur univers psychédélique.
L’encens se consumme, les images projetées sur l’ampli basse et derrière les fûts colorent la scène et lui donnent l’atmosphère rougeatre d’un coucher de soleil. Et pendant ce temps là, Ronan et Fabrice assurent tandis que Jo, affolant de maitrîse technique, enchaîne les riffs ravageurs. Dans le désordre, on aura droit, entre autres, à un deuxième inédit (« Lie »), mais aussi à « Green World, Sick World », « No Way », « Barbarella » ou encore « Virus ».
Un set d’une qualité exceptionnelle et d’une intensité incroyable, servi en prime par un public très réceptif et assez démonstratif. Les 2 nouveaux titres qui devraient figurer sur le prochain album (sortie en 2010 ?) ne laissent augurer que du bon, d’autant qu’après le gig, Fabrice me dira qu’un autre morceau, « très bandant à jouer » n’a malheureusement pu être fignolé à temps pour pouvoir être présenté ce soir. Glowsun vient donc de faire un nouveau pas en direction de la cour des grands. Et on y vient justement aux « grands ». Vers 22H40, Will Mecum se présente devant le micro, assène un « As far as i know, we’re Karma to Burn » et enchaîne avec un monstrueux riff de guitare. Et c’est parti pour une claque musicale d’1H 20 d’un show intense, sans temps mort. Le groupe est dans une forme olympique, et surout, tout sourire pour cette dernière date avant l’Angleterre.
Les riffs s’enchaînent dans un déluge de décibels pendant que la section rythmique matraque sévère. Rob Oswald, dégoulinant de sueur après moins de 5 minutes de concert, sautille sur son tabouret et bastonne son kit avec une certaine frénésie.
Et on ne peut que constater que l’homme dompte parfaitement l’instrument. Pendant ce temps là, son alter ego Rich Mullins malmène les rails de chemins de fer qui lui font office de cordes. Comble du bonheur, le son est d’une qualité exceptionnelle et le public composé d’aficionados. L’intensité du show va crescendo à mesure que les titres, ou bien les numéros (c’est au choix), défilent. Au fil du set, le headbanging s’intensifie, laissant ensuite la place au slammers et même à un stage-divers.
Il est près de minuit (l’heure du crime) quand vient l’heure du rappel. L’occasion pour Mecum de nous promettre en guise de fin une chanson relativement calme avant de mettre à genoux et d’exécuter la petite centaine d’heureux spectateurs que nous sommes dans une furie sonore indescriptiblement jouissive. Encore merci donc au génial inventeur du GPS pour m’avoir permis d’assister à cette soirée. Et surtout un grand merci à Glowsun et K2B pour la claque que je me suis pris ce jeudi soir. PS : un grand merci à Chrystel Cornille pour les photos
C’est sous une pluie diluvienne que nous taillons la route pour Bruxelles en ce vendredi soir. Un ciel noir obscur, des trombes d’eau, une visibilité quasi nulle à tel point que par deux fois nous nous trompons de route. Heureusement, grâce à l’amabilité d’un taximan bruxellois, nous arrivons enfin à destination. A peine nous voilà au VK que Kamchatka monte sur scène pour une petite demi-heure Woodstockienne vraiment excellente. Le trio suèdois, au look tout droit sorti de la fin des sixties (barbes et moustaches à la Creedence), s’acquitte de son rôle de chauffeur de salle haut la main. Le VK est encore quasi vide pourtant à cet instant, mais le peu de public présent réagit de façon très réceptive. Guitariste et bassiste se partagent alternativement le chant sur chacun des titres. Ca sent bon le fleur power, super bien construit, avec des relents de Grateful Dead. Bref, la surprise cède vite la place à l’enthousiasme. Jean-Paul Gaster, le marteleur de Clutch, assistera à la quasi totalité de la performance de nos nordiques depuis le côté de la scène et viendra même les rejoindre sur le dernier titre. Une performance hallucinante pendant laquelle on ne peut s’empêcher de s’attarder sur le synchronisme des deux batteurs. Bravo Kamchatka. Le temps de changer un peu de matos et c’est au tour de Kylesa d’investir la scène du VK et de poursuivre dans la soirée à thème : « 2 batteurs ». Je vais certainement m’attirer les foudres de certains, mais à part justement cette formation avec 2 kits qui donnent un côté ultra-pêchu aux intros des morceaux, je n’ai franchement pas accroché. Que voulez-vous : les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. L’occasion donc d’aller se rafraichir au bar et surtout, de constater que malgré le peu de présents une demi-heure avant, la totalité des albums de Kamchatka a déjà, à mon grand dam, été vendue ! Peu après 21H30, la salle est archi-comble et c’est au tour de Clutch de s’occuper de nos oreilles. Le groupe a un nouvel album, Strange Cousins from the West, enregistré sans claviériste. C’est donc sous la forme ancestrale du quatuor que le combo du Maryland apparaît……et pas question de jouer des morceaux construits jadis avec le hammond de Mick Schauer.
C’est donc un Clutch plus roots auquel on a le droit ce soir. Le groupe fera donc la part belle à sa dernière offrande.
On retiendra l’excellent « Minotaur » mais surtout un magistral « Let a poor man be » vraiment taillé pour la scène. Gaster, comme a son habitude, déclenche des mini-secousses sismiques en tapant ses fûts tandis que Tim Sult reste concentré et impassible sur sa gratte. Arrivent ensuite les excellents « Power player » et « King of Arizona ». Fallon, passera la soirée, machouillant je ne sais quoi, à nous offrir une performance vocale comme seul lui en est capable, se mettant volontairement en retrait pendant les passages instrumentaux.
Certains dans le publics réclameront à corps et à cris un « Gullah », mais pourtant, le groupe ne jouera aucun titre de Robot Hive/Exodus ce soir. Par contre, il piochera dans ces galettes les plus anciennes pour notre plus grand bonheur. « A Shogun named Marcus » viendra titiller le parterre de fans de la première heure présents ce soir avant que « The Mob Goes Wild » et « Profits of Doom » sonnent le réveil des slammers de tout poil.
En guise de rappel, le groupe se targuera d’une jam session vraiment excellente, accompagnés par le guitariste de Kamchatka et avec Neil Fallon à la Cow Bell. Tout ça avant d’enfoncer le clou avec un « Cypress Grove » absolument dantesque. Comme toujours, Clutch a assuré et ça valait vraiment le coup d’affronter le déluge. PS : Un merci à Nick “bow down to the mighty NY Mets” Czyz pour les photos
Au beau milieu de l’Allemagne, début de l’été. A mi-chemin entre Francfort et Leipzig, cette ville de taille tout à fait honnête est tout de même assez paumée. Mais le tableau bucolique était tout aussi encourageant, le weekend peut être très sympa. Les environs d’Erfurt accueillent donc un festival stoner, tous les mois de juillet depuis 2001, avec des groupes régionaux, des pays limitrophes souvent, mais aussi quelques têtes d’affiches internationales alléchantes. Cette année, Valient Thorr et Karma to Burn se partageaient la tête d’affiche, et ça fait déjà mal.
Mais les choses sont difficiles dès le début. Nous arrivons en fin d’après-midi, Vincenzo et moi-même ainsi que deux compères (on est jamais de trop pour se soutenir moralement dans les épreuves qui vont suivre), sous une pluie fine, constante, et très désagréable. Le festival se déroule aux abords d’une base de loisir nautique, avec une plage, une grande étendue d’herbe pour les concerts et les bières, et un champ de maïs fraîchement récolté en guise de terrain de camping.
L’organisation est efficace, et les gens très sympa, on récupère vite nos pass et l’installation des tentes commencent. 30 secondes après on est fins prêts, c’est beau la technologie. La pluie s’étant arrêtée entre temps, on inspecte les lieux. Il y a tout ce qu’il faut, toilettes à foison, douches, stands de nourriture très goûtue et son équipe agréable, stands de disquaires, de merchandising et bière. Le ciel reste menaçant, mais la musique attire tout le monde sous la tente vers 17h30.
Le premier groupe commence, Hellroom Projectors projette son sludge et fait mouche. Les 5 gaillards ne payent pas de mine mais offrent une ouverture de festival très efficace, même avec un batteur zélé. Le son est pas mal non plus pour un groupe jouant sous une tente, et le restera tout au long de la journée. La pluie reprend, intermittente, mais toujours assez appuyée. Je loupe Jud pour interviewer Valient Thorr. Valient Himself et Eidan Thorr sont très accessibles et apparemment contents d’être ici malgré le temps pourri.
De retour pour Gorilla Monsoon qui injectera le set le plus metal sous la tente, avec cornes de bouc sur le pied de micro, grosssses guitares et riffs tranchants assortis. Le reste des concerts apporte toujours un certain niveau de qualité, pas de mauvais groupes, donc les heures passent relativement vite et on se retrouve rapidement devant Valient Thorr.
La tente est pleine à craquer, et il y fait déjà bien chaud, mais Valient Himself n’est pas encore torse nu. 2 chansons plus tard c’est le cas, et il nous montre bien que c’est pas pour des prunes, ces mecs sont ultra vivants sur scène. On pourrait couper le son que ce serait déjà un spectacle. Les morceaux s’enchainent et sont tous plus rock’n’roll les uns que les autres. J’aime la façon impeccable dont ils jouent leur musique furieuse tout en se payant le luxe de bouger autant. Cette fois Himself ne fera pas s’assoir le public (peut-être ne le font-ils plus?), mais on s’en passera et on continuera à apprécier toutes les minutes de ce concert tout bonnement génial.
La suite l’est moins, avec un groupe qui tranche complètement par rapport à la folie de Valient Thorr. The Devils Blood était très ennuyeux. La chanteuse en robe classieuse passant de sa position 1, bras près du corps, à sa position 2, bras écartés s’élevant au ciel, ne rendait pas du tout service au compos déjà bien monotones. Peut-être le seul groupe qui tirait vraiment le weekend par le bas.
On laisse DJ Walter djiser en se dirigeant vers les tentes. Il pleut toujours, l’étendue d’herbe et le champ sont très imbibés, on espère juste que ça passera avec la nuit… Tout le monde est dégueulasse. Mes chaussures et mon jean sont toujours irrécupérables aujourd’hui.
Après une légère nuit au son de DJ Walter et des quelques gars bien saouls qui tentaient de trouver où dormir, on se réveille d’assez bon matin sous un ciel clément (entendre: très nuageux, mais il ne pleut pas). Nous partons en quête d’un petit-déjeuner copieux sur Erfurt, et le ciel se dégage, nous offrant 2 heures de soleil faisant un bien fou (la visite de la ville est à recommander si vous passez dans le coin), avec bière en terrasse à la clé. Ainsi revigorés, nous nous mîmes en route promptement afin de faire des courses, s’allonger un peu sur la plage et assister à Driver. La pluie reviendra avant.
Driver pourrait être la définition du bon groupe stoner amateur type, sans que ce soit péjoratif. Encore une ouverture efficace. Mais la vraie ouverture de l’après-midi revient à Alix, groupe italien qui a gagné bon nombre de suiveurs ce jour-là je pense. Le début du concert était ma foi assez quelconque, mais un je ne sais quoi apportait le soleil sous la tente. Ils communiquaient la chaleur de leur pays au travers de leur musique, et les gens y étaient assez réceptif, même si j’ai trouvé que le devant de la fosse était assez clairsemé. L’atout de la formation réside en particulier dans leur bassiste qui alterne avec une guitare dobro pour des chansons hard blues très accrocheuses, rythmées, furieuses, qui permettra un final assez dantesque. A mon souvenir, c’était le seul groupe à être retourné sur scène pour en rajouter une couche.
Ensuite, les petites pointures que sont Siena Root me déçoivent quelque peu, le son n’est pas terrible, le groupe ne capte pas mon attention. La chanteuse en guest n’y est probablement pas étrangère, j’ai trouvé que ça faisait “too much”. Les numéros de cracheur de feu du batteur n’y changeront rien, ne m’arrachant qu’un vague sourire. Ça et la pluie qui devient incessante et parfois torrentielle, le moral flanche un peu. On a froid, changer de chaussettes devient inutile, et on apprend que Doom Raiser seront absents. Un des membres du groupe se serait cassé le bras. A partir de là, je remarque que les basses deviennent toujours plus présentes sous la tente, que le son est toujours plus fort, alors que je me protège toujours les oreilles.
Long Distance Calling enchaîne alors avec son post-stoner. Je réalise par la même occasion que le guitariste de Misery Speaks joue avec eux. C’était très bien mais je ne pensais plus qu’à voir Karma to Burn et me tirer d’ici. Le moral était vraiment usé et je ne voulais pas me faire câliner par un de ces grands gaillards faisant des glissades devant la tente à plat ventre, et allant ensuite serrer les gens à l’abri dans leurs bras…
Troy Torino offre un set très pêchu et vient enfin le moment pour Karma to Burn de monter sur scène. C’est là que sera l’apogée du problème de basses évoqué plus tôt. Le set était impeccable, les chansons beaucoup plus punchy en live, ils étaient tous les 3 visiblement très contents de jouer ce soir. Mais les basses devenaient imbuvables. J’avais déjà remarqué que Rich Mullins aimait son son de basse très très très présent avec Year Long Disaster, mais ici on dépassait tout entendement. Au final, le son était tout juste potable près de la cabine des ingé son et à la barrière en évitant les enceintes de sono, mais était une vraie bouillie partout ailleurs. Malgré cela, ils nous ont démontré qu’ils étaient à nouveau bien présents et qu’on pouvait compter sur eux dans le futur.
Les deux nouvelles chansons jouées ce soir-là sont trop floues dans ma mémoire pour donner un quelconque avis, et je ne serais pas juste avec seulement une écoute live. Mais c’est bien de voir qu’ils ne se reposent pas seulement sur leurs acquis.
Pour finir, Monkey3 concluent le festival sur une note bien planante et très bien en place. Le set sera malheureusement écourté pour nous qui voulons reprendre la route dans la nuit et retrouver des lits chauds. Au final, ce week end aura été très mitigé. D’un point de vue musical, c’était bon, voir très bon. Le choix des groupes était très pertinent, les journées bien équilibrées, le son globalement bon. Le cadre est très sympa… quand il ne pleut pas deux jours d’affilé sans quasi-aucune interruption, à moins d’être équipés comme des guerriers. Quand on aime pas spécialement le camping, là, c’est dur. Vendredi 10 juillet
10 juillet
17.30 – 18.10 Hellroom Projectors
18.30 – 19.10 Zed
19.30 – 20.10 Jud
20.30 – 21.10 Gorilla Monsoon
21.30 – 22.10 Litmus
22.30 – 23.20 Valient Thorr
23.45 – 00.45 The Devils Blood
01.30 – 05.00 DJ Walter Samedi 11 juillet
11 juillet
14.00 – 14.40 Driver
15.00 – 15.40 Stonebride
16.00 – 16.40 Alix
17.00 – 17.40 Suma
18.00 – 18.40 Siena Root
19.00 – 19.50 Doomraiser (absents)
20.10 – 21.00 Long Distance Calling
21.20 – 22.20 Troy Torino
22.45 – 23.45 Karma To Burn
00.00 – 01.30 Monkey3
01.30 – 05.00 DJ Walter