Monster Magnet – Dopes to Infinity

Monster Magnet - Dopes to Infinity

La légende veut que, pour composer ce Dopes To Infinity, Dave Wyndorf et ses acolytes se sont enfermés avec un peu de drogue et beaucoup de Ricard. Le résultat est cependant bien loin de ressembler à un disque d’IAM. Dopes to Infinity, c’est un peu comme un long voyage dans l’espace : il faut avoir l’estomac bien accroché mais au final cela en vaut la peine. Dès l’entame de l’éponyme ‘Dopes to Infinity’, l’auditeur décolle pour ne redescendre sur terre que 68 minutes plus tard. Aucun temps mort ne vient enrayé la machine : le tubesque ‘Negasonic Teenage Warhead’, le très lourd ‘Look to your Orb for the Warning’, etc. Monster Magnet se permet même quelques folies comme sur le magnifique ‘All Friends and Kingdom Come’ ou l’on peut distinguer quelques sonorités indiennes (pas du far-west mais d’Inde) du plus bel effet. Et que dire de la sympathique semi-ballade ‘Blow’em Off’ au rythme si percutant, de l’hypnotique ‘King of Mars’ ou du dantesque ‘Vertigo’ qui vient clôturer cette virée intergalactique. La voix de Wyndorf colle parfaitement à cette musique intersidérale maîtrisée par des artistes au meilleur de leur forme. Bref, les titres s’enchaînent, et l’on constate qu’il n’y a rien à jeter tant c’est bouillonnant d’énergie et d’idées nouvelles.
Pour résumé, cet album est une bête hybride, un alien dopé à l’acide, qui, malgré son côté sauvage se laisse volontiers apprivoisé. Si vous ne devez possédez qu’un album de Monster Magnet, jetez vous sur Dopes to Infinity.

Giants Of Science – Blueprint For Courageous Action

Giants Of Science - Blueprint For Courageous Action

Ça commence très fort. Ça saute à la gueule. On nage en plein QOTSA, « R ». Plutôt agréable étant donné que ce sont a priori les premiers à s’inscrire dans cette veine. On verra ce qu’il en sera dans quelques années quand, de partout, des clones du groupe de Nick Oliveri occuperont le terrain. On en est pas là. Heureusement. A mesure que l’album égrène ses cinq morceaux, nos australiens s’éloignent de l’influence des ricains. Ils s’affirment même dans une sorte de power pop plombée et nerveuse d’excellente facture. Certains passages évoquent Compulsion. C’est bien ficelé, agréable à écouter, mais comme la majorité des trucs de pop sucrée, passé quelques écoutes exaltées, on se lasse assez rapidement. Dommage. Vite un autre disque.

Standarte – Stimmung

Standarte - Stimmung

Encore l’Italie. Dieu que ce pays est beau. Dieu qu’il produit des groupes magnifiques. Si pour Francesco Rosi le Christ s’est arrêté à Eboli, il est certain qu’il a béni Pise, ville d’où sont originaires les membres de Standarte. Ce troisième album du groupe est un pur chef d’œuvre. Je m’explique. Considérons que le hard rock old school, courant Deep Purple, Gomorrha, Atomic Rooster, se soit éteint dans sa forme la plus stimulante à la moitié des seventies et qu’il ait fini par ressusciter au milieu des années 90 pour atteindre la situation que l’on connaît actuellement (qui justifie l’existence de ces colonnes). Si l’on accepte ce postulat, nous observons donc un intervalle d’une bonne vingtaine d’années, qui n’a jamais été comblé selon moi. C’est précisément cet espace qu’occupe « Stimmung ». Ce qui donne, au regard de tout ce qui a été dit, une dimension théologique autant qu’historique et anthropologique à ce groupe. Il constitue à lui seul le chaînon manquant d’une certaine histoire du hard rock. Il est précisément ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être. Sa quintessence même. C’est dire le rôle fondamental de ce disque. Ceux qui redoutent les vocalises suraiguës d’un Ian Gillan n’ont pas de crainte à avoir. La voix du chanteur-batteur Daniele Caputo, gorgée de chaleur et de soleil fait oublier l’ami Gillan sans le moindre effort. Là où Deep Purple pouvait quelquefois se perdre dans des élucubrations pompeuses dues à leurs velléités symphoniques, Standarte construit des morceaux impeccablement profilés. Des morceaux d’aujourd’hui qui sonnent comme hier. Plombés, nerveux et racés, quasi-constamment accompagnés des superbes mélodies d’orgue Hammond et d’un piano, Standarte se débarrasse allègrement d’un certain maniérisme propre à certain groupes des 70’s qui effraient encore certains jeunes fans de stoner rock qui ont du mal à se décentrer des productions actuelles pour aller sonder les origines. Standarte nous propose donc en quelque sorte un disque œcuménique. Il est évident que si la Chapelle Sixtine était musique, elle serait Standarte. Ce groupe est divin. Ne laissons pas le Vatican les béatifier avant nous.

Clutch – Heard it All Before – Live at the HiFi Bar

Clutch - Heard it All Before - Live at the HiFi Bar

Enregistré en décembre dernier à Melbourne, Clutch a eu la bonne idée de rendre ce live, leur troisième, disponible sur leur site officiel moyennant la (modique) de 30$. Autant vous le dire de suite et ne pas laisser planer le mystère : cette double galette les vaut largement.

Le set commence par 4 morceaux de The Bakerton Group, version instrumentale et plus ‘bluesy’ de Clutch, dont le premier album vient d’être chroniqué dans ces mêmes pages. A l’écoute de ces “Bruce Bigsby” ou “Last Orbit”, on ne peut encore une fois que s’extasier devant l’alchimie qui règne entre Tim Sult, Dan Maines, Jean-Paul Gaster et Mick Schauer. Ca cogne dur, ça groove terriblement, Et quand Neil monte sur scène en lançant “Ladies and Gentlemen : The Bakerton Group”, nous sommes déjà chauds comme la braise et prêts à en découdre avec la musique de Clutch, à l’instar des quelques fans australiens présents lors de ce concert.

Le combo du Maryland ouvre ‘tranquillement’ les hostilités avec “Small Upsetters” et déjà, le son du Hammond de Mick Schauer nous hérisse le poil. C’est du bon, du tout bon Clutch, fidèle à sa réputation live, qui se produit en ce 13 décembre 2007. Le groupe enchaîne les titres avec la maîtrise qu’on lui connaît (“The Soapmakers”, Child of the City”, “You Can’t Stop progress”, “Cypress Grove”, “Power Player”).

Principalement accès sur les 3 derniers albums du groupe, ce live n’en demeure pas moins indispensable, même pour les amateurs de la première heure. Car si vous êtes de ceux qui pensent que le groupe a perdu de sa superbe après ‘Blast Tyrant’, je vous conseille juste de jeter une oreille attentive à ces brûlots que sont “The Devil & me”, “Mr Shiny Cadillackness”, “Burning Beard” ou encore “Black Umbrella”. Ces morceaux sont vraiment taillés pour la scène, où la voix inimitable de Neil alliée à la rythmique implacable du duo Gaster/Maine vous feront réaliser qu’ils ne dénotent pas au milieu des hymnes que sont le génialissime “The Mob Goes Wild”, l’entêtant “Basket of Eggs” ou encore le furieux “A Shogun Named Marcus”. Le public Australien ne s’y trompe d’ailleurs pas reprenant parfois en choeur les refrains de “10001110101” ou de “Mice & Gods”.

Cerise sur le gâteau, Eric Oblander est présent avec le groupe pour se fendre de nombreuses appararitions à l’harmonica (“Big News I”, “Cypress Grove”), mais aussi en accompagnant Neil au chant sur les reprises de John Lee Hooker “Burning Hell” et “How Many More Years”. Le résultat est tout simplement bluffant. Et lorsque les premiers accords du fédérateur “Electric Worry” résonnent enfin, au sons des claquements de mains d’une audience déjà à genou, la chair de poule nous envahit jusqu’à atteindre l’extase lorsque Neil entamera, a cappella et relayé par un public conquis, le dernier couplet de ce qui est devenu un “classique” du combo. Le temps d’asséner un dernier “One Eye Dollar”, histoire d’enfoncer le clou, et on se prend, après ces quelques 2H30 jouissives, à remettre le premier CD dans le lecteur histoire d’y retourner et de s’en (re)mettre plein les oreilles.

Clutch tient bon et c’est rassurant de le savoir.

Monkey 3 – Beyond The Black Sky

Monkey 3 - Beyond The Black Sky

L’un de nos groupes suisses préférés nous aura fait bien languir avant de sortir leur 3ème véritable album. Leur EP de reprises il y a 2 ans nous aura fait patienter de fort belle manière, mais c’est avec une certaine curiosité que nous attendions de voir quelle tournure musicale allait prendre Monkey 3 à l’aube de sa première décennie d’existence…

Comme d’habitude avec ce groupe exigeant, une poignée d’écoutes ne suffit pas à maîtriser complètement l’ensemble des titres : l’album se conçoit plutôt comme un tout, un ensemble de chansons homogène, massif, dont les transitions s’opèrent de manière fluide. Pour tout dire, on se laisse porter par cet album de Monkey 3 de bout en bout sans trop comprendre ce qui se passe. Attention toutefois : nous ne sommes pas ici confrontés à une bande de branleurs qui font tourner le même riff pendant 40 minutes en croyant déborder de génie… Le quatuor helvète a construit cette galette avec un soucis constant de la dynamique : le soin apporté aux compos confère à cet album une efficacité et une finesse que l’on ne remarque qu’après plusieurs d’écoutes. Les titres sont en effet parfaitement agencés, ni trop courts ni trop longs, juste assez catchy pour se « repérer », mais pas trop non plus, afin de ne pas trop se démarquer de l’ensemble de l’album. C’est bien connu, le tout est plus grand que la somme des parties.

Musicalement, le groupe ne s’éloigne pas de la ligne directrice qu’il affine depuis plusieurs années, à coups d’enregistrements impeccables et e prestations live épiques : leur musique instrumentale, alternant fulgurances tendues et passages plus planants, rappelle les derniers albums de Tool (et notamment de par l’influence subtile et parfaitement digérée de musicalité orientale : voir le superbe « Camhell » introductif) plutôt que les plus directs Karma To Burn. On sent par ailleurs le quatuor très resserré autour de Boris à la guitare, et une présence presque subliminale de synthés : on s’aperçoit parfois au bout de plusieurs minutes que des nappes de claviers baignent un titre sans que l’on s’en soit aperçu directement. Le travail de production n’est pas pour rien dans ce tour de force, et le soin apporté par le groupe et son équipe de metteurs en son n’est pas vain.

Monkey 3 frappe à nouveau un grand coup et décale le barycentre de la planète stoner européenne, jusqu’ici plutôt nordiste, un peu plus vers le sud-est : en sortant un si bon album, le groupe devient quasi incontournable dans la scène du vieux continent. Ces titres, ébauchés et fignolés pendant des mois, trouvent dans cet album un écrin impeccable (et je ne parle pas uniquement ici du très stylé artwork de Malleus). L’un des meilleurs disques de 2011 jusqu’ici.

Seventh Void – Heaven is gone

Seventh Void - Heaven is gone

Après la petite mornifle prise en live avec Seventh Void, j’ai voulu en entendre plus en chopant leur skeud au stand merchandising. En le réécoutant dans le confort douillet de mon antre, j’y ai avec plaisir retrouvé les bons échos ressentis sur scène.

Rappelons en guise d’introduction que Seventh Void est pour le moment surtout connu comme le groupe de Kenny Hickey et Johnny Kelly, les deux ex-Type O Negative. Pas étonnant que le duo accouche d’une galette de cet acabit, et évolue dans ce genre musical. En tous les cas, il n’y pas mensonge sur la marchandise, et à l’évidence, la démarche musicale transpire l’honnêteté. Seventh Void fait partie de cette génération de groupes se réclamant du doom, qui ont su y intégrer une dose de (attention, blasphème) « fun ». Le deal de départ n’est pas mensonger : c’est du vrai doom, les rythmes de base sont lents et pesants comme il faut, les grattes sont accordées trop bas et la basse de Hank Hell vrombit et ronfle comme il faut. Le groupe pousse toutefois parfois la pédale d’accélérateur jusqu’à atteindre des mid-tempo (folie !) bien emballés par la frappe de mule de Kelly, et propices à des soli souvent courts mais bien sentis. Bref, un vent d’air frais qui bouscule un peu les poncifs vieillots d’un doom autrement trop traditionnel.

Les morceaux sont redoutablement catchy, et quelques écoutes suffiront à montrer leur potentiel de crowd-pleasers. L’influence Type O Negative affleure souvent ici ou là (des pans entiers de « Killing you slow » auraient pu figurer sur une galette de Type O, c’est le cas aussi d’autres passages), mais au final, contrairement à ce que l’on aurait pu croire, Seventh Void s’est créé un genre bien à lui : porté par un un Hickey gueulard à souhait (le bonhomme ne prétend pas détenir un organe remarquable mais s’en tire bien), un effort particulier porté à la prod (bonne mise en relief des titres sans pour autant, à aucun moment, influer sur le son particulier du groupe), et quelques riffs bien lourdingues, ce premier album pose les bases d’un groupe que l’on espère retrouver bien vite, sur scène et sur disque. Très bon album.

Dead Meadow – Shivering King And Others

Dead Meadow - Shivering King And Others

Troisième album (quatre, si l’on compte le live) pour ce trio américain en passe de s’imposer, avec la même indolence apparente qui caractérise sa musique, en tant qu’une formation définitivement unique et incontournable. Le groupe creuse son sillon avec une détermination forçant le respect. Imperturbable, il forge une sorte de hard rock psychédélique constamment renouvelé par une créativité exemplaire. On songe à Led Zeppelin et à Jimi Hendrix. On saisi l’architecture blues derrière chaque morceau. Des structures rythmiques répétitives, magnétiques et hypnotiques sur lesquelles se posent de subtiles mais distordues complaintes guitaristiques. Et la voix si particulière de Jason Simon, nasillarde et nonchalante. Fragile et attachante. Le climat de ce disque se veut plutôt tempéré. Qu’on ne s’attende donc à aucune déflagration stoner. Il s’agit plutôt de se laisser porter par la douce torpeur qui en émane. Le temps n’est pas à la bourrasque sèche et tranchante des Terres australes, mais bien plutôt au délice d’une bise méditerranéenne. Une invitation à la rêverie. Transcendante et immanente. Entre-deux narcotique. Une navigation vers des champs inexplorés de la sensualité. Magistral et solaire, Dead Meadow n’est rien moins qu’une expérience terriblement puissante pour peu que l’on s’y abandonne.

Grand Magus – Iron Will

Grand Magus – Iron Will

Le trio suédois revient avec un nouveau batteur pour ce quatrième album de bon gros rock bien gras qui tache. A la première écoute plusieurs choses me frappent : tout d’abords JB est vraiment une pointure du chant et il n’a rien perdu de son brio même si j’ai une nette préférence pour Spiritual Beggars l’autre formation auprès de laquelle il est actif. Ensuite cette plaque est vraiment trop courte. Enfin la formation semble avoir tourné le dos au doom pour se consacrer de manière plus conséquente au NWOBHM moule-burnes.
Les eighties sont au menu de ce cd qui fait parler la poudre comme dans le temps jadis avec des compositions très heavy plutôt bien foutues. L’exemple-type est le second titre ‘Fear Is The Key’ : un riff de base assez simple et vite assimilé par l’auditeur, une rythmique dopée à la testostéronne, des parties vocales dans les aïgus et un solo de gratte à la limite du pompier. C’est à la fois simple et imparable !
Le heavy metal règne quasi sans partage sur le nouveau Grand Magus où le groupe se paie même le luxe du solo de basse avec ‘Hövding’ qui lorgne à la fois vers le grand Cliff sans pour autant l’égaler et aussi vers le doom, mais comme au bout de quarante secondes tout est dit, on reste un peu sur notre faim avec cet instru riquiqui. Le style épique domine nettement avec des tracks comme ‘I Am The North’ ou ‘Silver Into Steel’ (on croirait à un setlist de Manowar).
Un titre se détache toutefois du reste des morceaux présentés par le groupe : ‘Self Deceiver’ qui est aussi la composition la plus doom. Ce joyau pulvérise tout sur son passage avec sa rythmique pachidermique, ses riffs percutants et les chants magnifiques de JB (accompagnés de chorus graves et puissants durant les refrains). Un énorme morceau de la même barique que ‘Killing Time’ des Beggars (une bombe quoi). Avec le succès actuel de Guitar Hero, je me réjouis de voir les mômes s’intéresser un peu plus à ce type de formation qui balance régulièrement des productions couillues d’un autre âge et pourtant terriblement rock’n’roll !

Monster Magnet – Spine Of God

Monster Magnet - Spine Of God

Il y a des petits plaisir dans la vie qu’on apprécie d’autant plus qu’on ne pouvait les planifier. Recevoir un album de “l’âge d’or” de Monster Magnet en 2006 peut sembler étrange, mais l’occasion n’en est que trop bonne de s’en remettre une couche derrière les oreilles, et de vous faire partager ce moment de bonheur par la même occase.

“Spine of God”, donc, sans doute l’un des piliers de la discographie stoner de Monster Magnet (entérinons ensemble l’idée qu’il y a 2 discographies de Monster Magnet : le avant et le après-Powertrip), avec “Dopes to Infinity”. SPV a donc la bonne idée de redistribuer cette merveilleuse galette, agrémentée d’un morceau bonus ma foi fort sympathique, en la forme d’une version particulèrement aérienne du par ailleurs riffu et plannant “Ozium”. “Riffu et planant”, tiens, voilà bien 2 adjectifs (OK, un néologisme et un adjectif) que j’accolerai volontiers à “Spine”, tant le disque se pose, à sa sortie il y a 15 ans de cela (putain, ça nous rajeunit pas !) comme un précurseur du stoner. Bien avant Kyuss, QOTSA, Fu Manchu, et leurs collègues, Monster Magnet débarquait avec du fuzz incandescent sous la pédale, bardés de riffs, de vocaux chargés d’échos (et néanmoins péchus : Wyndorf a un timbre inévitable), des cymbales spatiales, pour se lancer dans des interprétations épiques de compos planantes à souhait.

“Spine” impose aussi une autre manière de penser la musique : même si les compos du disque ne sont pas toutes des hymnes que l’on chantonne à tue-tête sous la douche, ils incitent à envisager la musique différemment, comme un espace mental un peu particulier, qui permet à l’auditeur de ressentir et envisager la musique différemment. Et dans ce sens, évidemment, ça donnera du grain à moudre à tous les pourvoyeurs du cliché “stoner = fumeurs de moquette”. Avec “Spine”, on comprend d’où vient ce postulat. Réducteur de nos jours, il apparaît comme une évidence en écoutant “Zodiac Lung” ou autres “Nod Scene”.

Mais on leur en veut pas, même si on voit dans quel état ça a mis le père Wyndorf (overdose il y a quelques semaines), car la musique est bonne.

Corrosion Of Conformity – America’s Volume Dealer

Corrosion Of Conformity - Americas Volume Dealer

Enfin le retour de Corrosion Of Conformity, 4 ans après leur dernier méfait, ‘Wiseblood’. Entre temps ils ont pas mal tourné (notamment avec leurs potes Metallica), et se sont pris la tête avec leur ancien label, qu’ils ont délaissé pour Sanctuary (en Europe). La progression de ce groupe est stupéfiante, ils ont commencé par du hardcore pur jus, puis, s’imprégnant de leurs influences Sabbathiennes notamment, se sont orientés vers un metal assez classique d’abord, puis foncièrement original aujourd’hui. Le vrai changement s’est opéré lors de l’arrivée de Pepper Keenan au chant il y a deux albums de ça. Ce qu’ils avaient donc bien entamé avec leur deux superbes opus précédents, ils le magnifient sur cet album. Pas de changement radical, juste une influence plus prononcée (plus assumée, en fait, la maturité sans doute) du rock sudiste sur certains morceaux, témoins les brûlots ‘Stare too long’ (avec Warren Hayes à la slide !) ou ‘Zippo’. Mais on ne s’éloigne jamais du bon gros metal qui a fait leur réputation : toutes guitares en avant, une rythmique en béton armé, la voix du charismatique Keenan toujours aussi efficace, et c’est parti ! On passe d’une envolée pur metal (‘Doublewide’, ‘Over me’) à des morceaux ultra lourd et heavy (‘Sleeping martyr’), sans oublier un morceau bien speed limite punk (‘Rather see you dead’ en bonus track européen) et une superbe “semi-ballade” pour faire bonne mesure et calmer le jeu (’13 angels’). Mais le plus marquant c’est la quantité hallucinante de morceaux plus “catchy” les uns que les autres, avec des refrains immédiatement mémorables, des “audaces” contenues mais réussies (je rêve: du scratch sur ‘Take what you want’ !), des riffs sublimes. Un coup de maître.

Queens Of The Stone Age – Lullabies to paralyze

Queens Of The Stone Age - Lullabies to paralyze

Lullabies to paralyze est enfin là, le tant attendu nouvel album des queens of the stone age ne se sera pas fait attendre si longtemps, mais après le succés mérité de songs for the deaf, le nombre grandissant de fans de ce groupe emmené par Josh Homme fait que le groupe est devenu l’un des portes drapeau de l’avenir du rock et un nouvel opus du combo américain s’écoute toujours avec fébrilité au départ. La peur d’être déçu est aussi bien présente que celle d’être renversé lorsque l’on met le cd pour la première fois dans la platine. Cette même platine qui a vu défiler trois des albums les plus importants de ces dernières années, les trois premiers albums de queens of the stone age.Tant de choses ont changées depuis Songs for the deaf, le plus notable étant le départ du mythique bassiste Nick Oliveri.

La première surprise ne se fait pas attendre longtemps car contrairement au précédent album, ce nouvel album commence calmement avec un titre acoustique chanté par Mark Lanegan. Personnellement, je trouve le pari osé mais aussi particulièrement réussi. This lullaby est une chanson très agréable et admirablement chanté par l’ancien screaming trees.

Medication vient en second et on retrouve très rapidement ces marques avec ce titre accrocheur au riff de guitare classique et à la compo de batterie typique du groupe. Pas de véritable surprise mais un titre qui trouvera sûrement sa place dans les concerts du groupe avec son côté rapide et direct.

Efficace, voilà ce qui me vient à l’esprit en écoutant Everybody knows that you’re insane qui commence de façon disons mélancolique pour finir sur un déchaînement de décibels parfaitement orchestré et bien rodé. A noter un travail sur les arrangements assez bien effectué et vous obtenez encore là un titre qui vous fera headbanger à souhait. On sent un énorme travail, et c’est valable pour tout l’album, sur le chant de Josh. Il a bien travaillé le bougre.

Tangled up in plaid est pour moi le premier véritable titre qui me surprend sur ce disque. Une courte intro au piano et batterie qui déboule sur un bon riff de guitare bien sympa et très accrocheur. Le rythme assez fragmenté est accompagné d’un refrain bien puissant. Le titre dans son ensemble ne souffre d’aucun défaut et est à coup sûr une parfaite réussite.

Burn The Witch se place aussi au niveau des bonnes surprises. La participation de Billy F. Gibbons (chant et guitare) n’en est sûrement pas pour rien même si cela reste anecdotique. Par contre, je dois bien avouer que je ne pense pas que ce titre se retiendra très longtemps. En effet, son rythme parfois trop lancinant fait de se titre une semi réussite, ou un semi échec selon le point de vue. Une mention spéciale tout de même sur les chœurs de Mark Lanegan qui mine de rien place sa voix à la perfection sur ce titre.

Josh nous a habitué depuis longtemps aux reprises de certains titres des desert sessions pour les albums de qotsa mais je dois bien dire que je me pose des questions quant à la viabilité de la chose pour un titre comme In My Head. Non pas que le titre soit mauvais, bien au contraire, il représente pour moi la perfection du rock, un refrain et un couplet accrocheur que l’on répète pendant quelques minutes. Non, ce qui me gène c’est plutôt que reprendre des titres des desert sessions n’a plus de sens pour moi depuis que ce projet underground et authentique c’est transformé en projet plus commercial et people qu’une compile de rap. Bref, un excellent titre mais qui n’a pas sa place là ; avis perso vous me direz.

Little Sister, titre qui a été écrit pendant la période songs for the deaf, en porte bien la touche. Une fois de plus on a ici un titre rock de facture très classique, voir même trop par son approche et son but. L’impression que Josh me donne d’avoir voulu garder ce titre pour plus tard en ce disant que ça avait une belle tête de single me faire enrager de ne pas l’avoir eu sur Songs for the deaf.

I never came est un titre très calme et bougrement efficace. La voix de Josh y est à son sommet. La partie instrumentale est d’une fluidité exemplaire et je dois bien avouer que l’on tient là mon coup de cœur de l’album. Trois notes et on a la chair de poule, c’est assez rare, mais sans raison apparente I never came me fait cet effet.

Someone’s In the Wolf est un titre particulièrement fouillis et c’est assez dommage. Un titre très bien écrit mais à mon avis mal enregistré ; ça cogne de partout, c’est confus et on a du mal à distinguer les instruments qui se cachent derrière cette guitare un peu trop mise en avant. Plus de 7 minutes pour ce titre qui auraient, je pense, gagné à être plus épuré. Par contre, on sent là un énorme potentiel pour une interprétation en concert avec le traditionnel guitare – basse- batterie.

The Blood Is Love est à mon avis le seul véritable point faible de l’album. Un peu trop répétitif à mon goût, le changement de rythme au milieu du titre ne convainc pas du tout et on se retrouve avec titre assez ennuyeux qui finit poussivement, certes c’est volontaire mais cela révèle à mon avis un manque d’inspiration.

Skin on Skin est assez comparable à someone’s in the wolf à ceci prés que ce titre n’en a pas les défauts sans en avoir toutes les qualités. A la limite, je me demande si sur ce coup là, Josh n’a pas voulu expérimenter des choses pour ensuite les réinvestir dans les desert sessions, le monde à l’envers en quelques sortes. Une tentative audacieuse de placer un titre pareil sur l’album qui ne sera pas compris par tous, car c’est malheureux à dire mais c’est ce genre de titre qui nous fait appuyer sur le bouton avance de la platine en se disant, oui il est bien, mais j’ai pas envie de l’écouter maintenant.

Enfin passons et attardons nous maintenant sur Broken Box. Je vais encore me répéter mais se titre n’est pas spécialement surprenant. Certes, y’a du riff, y’a de la rythmique de batterie syncopée, la voix de Josh est une nouvelle fois accompagnée de chœur agréable, oui c’est bien, mais quoi de plus ? Pas grand-chose ma foi.

Surprenez moi! Surprenez moi avant que le disque ne se finisse !! Plus que deux titres. “You Got A Killer Scene There, Man…” étant l’avant dernier, je commence à frémir à l’idée de ne pas avoir véritablement trouvé mon compte, ou plutôt si, mais sans plus. Malheureusement, je ne suis guère plus emballé par celui là. En fait, je suis en train de me dire que cet album est très bon et c’est bien là mon problème. Du très bon, Josh homme m’en a déjà donné à la pelle, il nous a même offert du merveilleux à plusieurs reprises, alors moi, je veux de l’exceptionnel !

Long Slow Goodbye vient nous finir l’album un peu comme il avait commencé. Un titre assez calme et reposant qui pourrait même être salvateur si j’étais encore scotché à mon fauteuil. Malheureusement ce n’est plus le cas et je me dis que oui, c’est un bon titre, mais est il bon par lui-même ou uniquement parce qu’il sort du lot ?

Au final et à en lire ces lignes on ne le croirait pas mais je dirai que c’est un excellent album qui nous ravira tous. Mais le problème c’est que pour le coup, j’attendais plus que ça, peut être même trop. Lullabies to paralyze ne surpasse pas Songs for the deaf et trahit à mon avis une stagnation dans le processus créatif de Josh. D’un autre côté, une fois arrivé en haut de la montagne il faut bien redescendre, Josh a pour l’instant choisi de rester au sommet et c’est déjà pas si mal me direz vous. Tout fan de stoner que nous sommes, mieux vaut pour lui rester en haut de la montagne plutôt que de traverser le desert.

The Awesome Machine – A Retrospective

Awesome Machine (The) - A Retrospective

Curieuse démarche que celle de The Awesome Machine… Après avoir sorti un album fort ambitieux (prétentieux ?), “Soul of a thousand years”, les voilà qui nous proposent un DVD bien sympathique, un objet modeste et sincère, pour les fans.Car oui, TAM annonce la couleur sans hésiter : le contenu de ce DVD a plus de similitudes avec le “Cliff’em all” de Metallica qu’avec le dernier DVD surproduit de Céline Dion, si vous voyez ce que je veux dire ! Mais attention “pour les fans” ne veut pas dire rempli de vidéos au rabais ! “Pour les fans” au sens “honnête” du terme…Déja les clips, excellents : celui de “Supernova”, chanson surpuissante s’il en est, servie par un clip un peu naïf mais bien excité ! Puis la très belle “Still got no share” (inattendue en single, et un clip surprenant !), et les deux derniers brûlots, “Kick” et le violent “Forgotten Words”. “Honnête”, le groupe l’est encore en nous avouant franchement que les clips de “Kick” et “Supernova” ne sont pas de qualité exceptionnelle, car le groupe a tout simplement perdu les bandes master ! Mais rassurez-vous, la qualité est bien assez bonne pour se ramasser un bon coup de pied au cul !Dans la rubrique “Vintage” on retrouve pas moins de 9 extraits de concerts, de 1998 à 2003, avec, cerise sur le gâteau, quelques infos anecdotiques pour chaque concert ! Les vidéos (une chanson chaque fois) vont du document amateur (d’où l’allusion à “Cliff’em all”) aux extraits “pro” avec montages de plusieurs caméras…La rubrique “Tour” propose ensuite des témoignages de 4 grosses tournées de TAM, avec encore une fois un extrait pour chaque, et même quelques vidéos “coulisses” ou répétitions fort sympathiques… Le reportage sur la tournée 2003 de TAM (avec le petit nouveau, Andreas, au chant, qui n’y restera pas longtemps !), d’un bon quart d’heure, est le plus marquant, montrant un bel echantillon de la vie en tournée pour un groupe de ce “modeste gabarit” (une leçon d’attitude et de rock’n’roll pour pas mal de monde !) et une excellente interprétation de “Emotion Water”.Le chapitre “studio”, là aussi, nous montre comment travaille TAM en studio, et offre finalement un bon aperçu des conditions d’enregistrement généralement de mises pour la plupart des albums qu’on aime ici… Très intéressant, et toujours dans une ambiance sympathique !Enfin, le chapitre “Today” illustre la “dernière génération” de TAM, avec John Hermansen au chant : extraits de leur première session d’enregistrement, mais aussi 2 extraits de concerts qui montrent bien le retour de l’Incroyable Machine au premier plan de la scène scandinave.Voilà, un objet sincère, sympathique, rock’n’roll, modeste, qui ravira les fans, et devrait en attirer d’autres dans les griffes de l’un des plus sous-estimés groupes scandinaves…Disponible sur le site du groupe, à www.awesomemachine.com.

Toadliquor – The Hortator’s Lament

THEHORTATORSLAMENT

Que les choses soient claires. Toadliquor n’existe plus. Sur un modèle identique au « Turbulent times » de Grief, l’excellent label Southern Lord Records nous sert ici une compilation reprenant l’essentiel de la production de ce groupe dont la musique insensée n’est hélas jamais parvenue sur nos rives auparavant. Jamais disque de doom/sludge n’aura atteint de tels sommets de désespérance. Et d’efficacité. Les attributs conventionnels des genres sont respectés : lente et insidieuse pesanteur, florilège de larsens inquiétants et climats pré-apocalyptiques. Mais c’est la voix qui frappe de prime abord. Parler d’un chant serait un euphémisme. C’est plutôt d’un appel de détresse dont il s’agit. Toadliquor est un équipage perdu en pleine mer en des temps ou la Terre était plate. Imaginez une galère égarée au large des îles de la Désolation. Plus tragique que « Le Radeau de la Méduse » de Géricault, puisque errant en des contrées plus hostiles encore. Le tableau est absolument fascinant. Pourtant, l’espoir renaît brièvement le temps de l’ouverture du « Also sprach Zarathustra » de Richard Strauss (1896). La puissance de la peur empêche cependant l’avènement de l’übermensch que Nietzsche appelait de ses vœux. A l’éphémère raison se substitue à nouveau le cycle de la terreur. Ne reste plus qu’une douloureuse complainte adressée aux Dieux. Qui, implacablement font la sourde oreille. Ce disque constitue une allégorie magistrale de la souffrance humaine dont l’issue se réduit à une capitulation. Renoncement devant les forces infernales de la Nature. Reddition devant les Enfers. Abdication de la volonté de puissance. Le dernier titre, donnant son nom à l’album, résolument inscrit dans un contexte urbain et moderne non moins inquiétant, proche de l’univers opaque d’un Tom Waits, prête voix à Hadès, Commandeur Suprême, qui, diaboliquement sépulcral, intime l’injonction : « Again ! ». On ne peut que s’exécuter encore et encore. Par sa capacité à esthétiser les tourments insondables de l’humanité, ce disque constitue une oeuvre monumentale, d’une intensité équivalente à certains récits mythiques de l’Antiquité. Une fresque ultime ! A posséder à tout prix.

Monkey 3 – 39 Laps

Monkey3 - 39 Laps

Après leur premier album éponyme sorti en 2004 sur l’excellent label belge Buzzville Records, la quatuor helvétique de Monkey 3 remet le couvert et nous revient de là-haut sur la montagne où, dans l’intimité d’un chalet, ils ont accouché de ce merveilleux petit dernier intitulé 39 Laps.

On ne fera pas 39 fois le tour du pot. C’est de la balle! Les atmosphères tantôt planantes tantôt tendues y défilent tout au long des 6 titres de cet opus qui va faire grand bruit sur la scène post-rock instrumental. Ca démarre toujours calmement dans des ambiances subtiles où se mêlent les arpèges plein de delay et les samples aériens, et c’est dans ce décor atmosphérique que la section rythmique se pose avec assurance, sans orfèvrerie, sans vanité, mais avec une conviction impressionnante. Au fur et à mesure que la sauce prend, la disto fait parler la poudre et là, c’est l’explosion sonore: les tempos n’accélèrent pas, mais la basse et la batterie durcissent le ton pour soutenir le couches bruitistes des grattes. On retrouve des sensations de ce genre à l’écoute de groupes tels que Mogwai, Pelican ou encore le premier album des défunts Godmachine (Scenes from the Second Storey).

Des références TOOLiennes viennent aussi à l’esprit mais la section rythmique a intelligemment évité la sophistication pour n’en être que plus affirmée. Plus on se plonge dans l’album, plus on a l’impression d’être sur les montagnes russes. Les morceaux s’écoulent sans flon-flon, avec un max de crédibilité et sans éveiller l’ennui chez l’auditeur. En effet, il s’agit de bien insister sur le fait que la voix brille par son absence. Et le défi est relevé car à aucun moment on ne peut tirer une moue de dédain suite à la longueur des 6 morceaux dont la durée oscille entre 6 et 10 minutes, et sans la moindre vocalise.

L’écoute des 5 premiers titres vous laisse sur le carreau, à bout de souffle, comme si vous aviez traversé le désert au galop sans une goutte d’eau. Et puis, ô surprise, c’est justement un sample de vent du désert qui plante le décor de cette magnifique reprise d’Ennio Morricone: Once Upon A Time In The West (Il Etait Une Fois Dans L’Ouest pour ceux qui ont un problème avec la langue de Shakespeare). Dieu que c’est beau! Bon sang que c’est fort! Ici, pas question de réinventer le morceau mais plutôt de le faire sien en replantant le décor avec une sensibilité et une intensité hors normes!!! Sans être grand fan de bandes originales de films, on ne peut que s’incliner devant la travail de compréhension, d’analyse et de reproduction façon Monkey 3 de cette célèbre bande-son du 7e art.

Monkey 3 a de l’émotion et de la patate. Buzzville a du flair et le goût du risque. La rencontre n’en pouvait être que plus belle.

Compilation – Sucking The 70’s

Compilation - Sucking The 70's

Et dire que personne n’en avait eu l’idée avant, on croit rêver : rassembler tous les plus grands groupes de stoner rock (au sens très large du terme) pour reprendre à leur compte des standards du rock 70’s, eux qui revendiquent les influences 70’s à tour de bras (y apportant une bonne dose de metal au passage), le concept de départ est brillant, et le résultat est à la hauteur de nos attentes ! Tous les plus grands ont répondu à l’appel, qu’il s’agisse de groupes bien établis dans le “milieu” (tout est relatif) ou de jeunes espoirs au potentiel époustouflant, ce disque est plein jusqu’à la gueule de purs joyaux (notez qu’il s’agit d’un double-CD, soit pas moins de 35 chansons !). On notera donc dans la quantité les prestations remarquables des texans de Dixie Witch, le “Cross eyed Mary” des merveilleux Clutch, le boogisant “TV eye” par The Glasspack, les énormes Puny Human, Raging Slab et son excellente reprise de “Travellin band”, Alabama Thunderpussy, Disengage et son puissant “Communication breakdown”, la pachydermique version de “Working for MCA” par Tummler, et ici ou là d’autres éclairs de grande classe avec des groupes comme Mushroom River Band, Lowrider, et autres Backdraft. Très honnêtement, on ne sait plus où donner de la tête au milieu de cette avalanche de titres : autour de ce thème jouissif et ô combien universel (le bon gros rock 70’s !!), les groupes se font plaisir, et reprennent plus ou moins fidèlement des hits qui ont bercé leur enfance et la nôtre. A déguster sans retenue.

Se connecter